Le CEM Tazaghart Achour de Takerboust, opérationnel depuis septembre 1989, est l’un des tout premiers établissements du cycle moyen réalisés au niveau de la daïra de M’chedallah.
Il a de tous temps tourné à plein régime du fait d’être implanté dans l’une des plus peuplées des communes de la région. Cependant, en plus des conditions climatiques spécifiques en culminant à 900 m d’altitude en haute montagne où le déchaînement des éléments naturels sont extrêmement violents et agressifs, l’infrastructure de cet établissement, connaît une dégradation continue aggravée par un manque d’entretien. La dégradation de cet établissement qui offre ainsi un lamentable décor est telle que les gestionnaires se voient dans l’obligation de procéder à la fermeture de quelques services menaçant carrément ruine à cause d’abord de mouvements géologiques et d’importantes infiltrations des eaux pluviales qui ont fragilisé le bâti. A cela s’ajoute un bâclage des travaux lors de sa réalisation à l’image de la cour supérieure revêtue à la hâte avec la pierre bleue d’Ath Mansour. Cette surface sur laquelle se pratiquent encore les cours d’éducation physique ne tardera pas à perdre sa forme plate pour devenir toute cabossée et parcourue de fissures à cause d’un continuel mouvement du sol. Le revêtement de cette cour avec des pavés, un matériau approprié doit bénéficier d’une priorité absolue pour réduire les fréquents accidents qui s’y produisent lors des séances d’éducation physiques. La clôture en dur du côté Ouest de l’établissement sur lequel s’est formé un talus d’environ 10 m lors de travaux de terrassement l’assiette du terrain étant en pente fort accentuée, a été renforcée par un mur de soutènement dont la hauteur s’est arrêtée à fleur du sol pour former un véritable précipice à partir duquel s’ introduisent à plusieurs reprises, des intrus après avoir défoncé le vulgaire grillage sommairement aménagé. Il est à signaler que les laboratoires sont situés de ce côté mal protégés et restent exposés aux vols. La dégradation suivante fort apparente qui mérite d’être évoquée est celle de l’allée dans l’enceinte de l’établissement qui donne sur les deux cours du niveau inférieur. Les magasins sont complètement détériorés à cause du passage quotidien des véhicules des livreurs et fournisseurs d’équipements pédagogiques et de produits destinés à la cantine. Hormis une opération de rénovation de l’étanchéité du CEM, rien d’autre n’est encore entrepris pour éliminer toutes ces contraintes dont le ravalement des façades qui offrent un piteux décor d’usure et de saleté incompatibles avec un lieu du savoir. Sur le plan fonctionnement, l’établissement se plaint de plusieurs insuffisances à commencer par l’effectif d’encadrement. En effet, ce CEM ne fonctionne qu’avec seulement 03 adjoints d’éducation dont l’un souffre de troubles psychiques alors que la carte scolaire en prévoit 07 et enregistre l’absence d’un intendant. Les responsables affectés comme intérimaires depuis plusieurs années ne sont pas régularisés, les agents de bureau recrutés en majorité dans le cadre du filet social dont certains dépassent les 12 ans d’exercice dans ce poste attendent également d’être régularisés. Cette instabilité influe sensiblement sur le rendement de cet établissement qui assure à l’heure actuelle 470 places pédagogiques réparties sur 16 divisions.
Oulaid Soualah