La campagne de la cueillette des olives commence timidement dans la commune d’Ath Mansour, 45 kilomètres à l’est de Bouira. En effet, il n’y a que quelques propriétaires d’oliveraies qui ont entamé le ramassage des olives, depuis quelques jours déjà. Faut-il souligner que la campagne oléicole, pour cette année, ne s’annonce pas bonne comme la précédente. La production d’huile d’olive risque tout bonnement de connaître une baisse sensible, à cause notamment de la pluie de grêle qui s’est abattue en septembre dernier et qui a ravagé les récoltes. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la mouche de l’olive, appelée également Dacus Olea en latin, est venue infecter les olives qui ont résisté à la grêle et à la sécheresse. Selon les villageois d’Ath Mansour, la cueillette des olives s’annonce déjà mauvaise. «Cette année-là la récolte risque d’être catastrophique ! Les olives sont infestées de larves et la grêle a affecté énormément les récoltes. On va se contenter de ramasser ce qui reste en espérant que la récolte de la prochaine année sera meilleure», nous dira un habitant de la localité. Les larves ont détruit le beau fruit oléagineux qui dégage une mauvaise odeur. Écrasée entre les doigts, l’olive dégage une huile ressemblant au pus. «La qualité et la quantité de la récolte oléicole seront mauvaises», nous dit un paysan de Taourirt, chef-lieu communal. Par ailleurs, on a appris que les huileries de la commune ont commencé d’ores et déjà à recevoir les premières récoltes. D’après les villageois de cette localité le prix de l’huile d’olive connaîtra, indubitablement, une hausse significative cette année. Actuellement, le prix d’un litre de ce produit est cédé à 700 da dans les huileries de la commune. «Ce prix grimpera dans les prochaines semaines», conclura notre interlocuteur.
Y. Samir