Face à ce magma idéologico-politique bien représenté à l’Assemblée populaire nationale, des personnalités comme Amara Benyounès, qui soutient clairement le programme de réformes du président de la république, ne trouve pas de raison valable pour s’intégrer dans une alliance qui, dit-il, fait plus de mal que de bien aux projets présidentiels. Certains débats de l’hémicycle relèvent de querelles byzantines et de recherche du sexe des anges. Nous n’en prendrons pour exemples que ces propositions d’amendements des lois de finances relatifs à l’interdiction d’importation des boissons alcoolisées ou les résistances clairement affichées à la réforme du Code de la famille.Le référendum sur la Charte pour la réconciliation nationale et la paix a mobilisé les ténors de l’Alliance présidentielle lors de la campagne électorale. Dans ce cadre, Bouteflika fit un déplacement symboliquement très marqué à Tizi Ouzou pour défendre son projet. Quelques jours plus tard, lors d’un meeting à Constantine, il déclarera que Tamazight, adoptée comme deuxième langue nationale, ne peut pas devenir langue officielle. Cette déclaration fut jugée sur-le-champ comme un geste politique maladroit, même si la logique scientifique n’a pas encore démontré le contraire de la vision de Bouteflika. Le soir du jeudi 29 septembre, on apprit que les wilayas de Tizi Ouzou et de Bejaia ont enregistré le plus faible taux de participation à travers le territoire national. Ce n’était réellement pas une surprise dans le contexte politique et social de la région, d’autant que les partis et les citoyens avaient, moins de deux mois plus tard, rendez-vous avec un autre scrutin très attendu : les élections partielles des assemblées locales. Ce dernier scrutin, ayant eu lieu le jeudi 24 novembre 2005, a mis en complétion, outre les deux partis classiquement représentés en Kabylie (FFS et RCD), des partis issus de l’Alliance présidentielle (FLN, MSP et RND), des Indépendants et d’autres organisations moins importantes. Les impératifs de la loi électorale et la mosaïque d’organisations politiques ayant participé au scrutin ont abouti à des résultats qui n’ont pas cessé, en ce dernier jour de l’année, de conduire à des retournements rocambolesques (alliances, mésalliances, blocage de certains exécutifs, retraits prématurés de certains élus,…). Mais la caractéristique la plus visible de ce damier politique local relevée par notre journal dans ses informations et ses commentaires est cette ironie du sort qui a poussé le FFS et le RCD à contracter, chacun à son tour, toutes les alliances possibles avec les autres forces politiques, principalement le FLN, sauf entre eux.En tout cas, le champ politique actuel est considéré par certains observateurs comme étant en état de recomposition après une décantation qui succède à la période du terrorisme. Cette période noire de l’histoire récente de l’Algérie avait sommé les forces politiques algériennes à se diviser en ‘’réconciliateurs’’ et ‘’éradicateurs’’. Pour d’autres analystes, ce qui est communément appelé ‘’classe politique’’ en Algérie est une simple illusion d’optique. La culture démocratique dans notre pays et la nature rentière et clientéliste de notre économie n’ont pas encore permis l’émergence d’organisations indépendantes capables d’instaurer un véritable contrat social. Le dernier mois de l’année qui s’achève a été particulièrement fourni en commentaires et rumeurs concernant la santé du président de la République parti se soigner à l’hôpital du Val-de-Grâce. Ces cancans ne furent stoppés que par la diffusion d’images télévisées du président le montrant remis de sa maladie. Ce bref épisode de la vie politique algérienne montre encore une fois que la stratégie de communication des pouvoirs publics est toujours déficitaire et maladroite et que la culture de la rumeur, qui s’en nourrit bien, a encore de beaux jours devant elle.Notons enfin que l’année 2005 a été marquée par la rupture symbolique avec le souvenir du coup d’Etat de 1965 puisque la date qui en célébrait l’anniversaire, le 19 juin, a été purement et simplement annulée du calendrier des jours fériés. Cependant, le rétablissement du week-end universel et la consécration de Yennayer comme journée fériée sont encore au stade de la rumeur régulièrement démentie.
Economie : le mythe de SisypheA partir du premier septembre 2005, l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne est entré en vigueur. Après trois mois de sa mise en application, l’administration des Douanes déclare enregistrer une régression des rentrées douanières. Arithmétiquement, cela relève de la simple logique. Des dizaines de produits ont fait l’objet de franchises douanières à partir du 1e septembre. Mais, les effets à moyen terme attendus de ces entrées libre de marchandises de l’Union européenne sont le ‘’réveil’’ des secteurs algériens touchés par une concurrence féroce et une mise à niveau susceptible de contrebalancer les effets pervers d’une ouverture somme toute dictée par une mondialisation irrésistible des économies. D’autres ‘’secousses’’ sont aussi prévues après l’accession de notre pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ancêtre du GATT. Ce genre de difficultés n’a pas échappé aux décideurs algériens qui sont en train de négocier, au mieux des intérêts du pays, les étapes et les procédures inhérentes à cette accession. De même, le Plan de soutien à la croissance économique doté de 55 milliards de dollars et initié par le président de la République porte en lui les objectifs d’améliorer les conditions de l’investissement privé par l’installation des projets structurants de l’économie à l’exemple de l’autoroute, de l’électrification, du chemin de fer, du développement des équipements publics et des soutiens aux secteurs en difficulté comme l’agriculture. Après une stagnation de 43 ans, le secteur des chemins de fer va connaître une véritable révolution avec les lignes à grande vitesse (LGV), le dédoublement des voies importantes et la création de nouvelles lignes, particulièrement sur les Hauts Plateaux. Le projet d’autoroute Est-Ouest connaît déjà un début de redynamisation qui promet un rythme plus soutenu avec l’intervention des sociétés étrangères dans la réalisation de plusieurs tronçons. Des institutions financières internationales (FMI et BIRD) ont relevé le taux de croissance du PIB algérien qui doit se situer cette année au-dessus de 5%. Ces organisme jugent que l’Algérie doit utiliser judicieusement ses rentrées pétrolières- qui, cette année, dépassent les 40 milliards de dollars- pour asseoir une base économique viable par investissement privé, seule alternative pour la création de richesses et d’emplois.Les griefs adressés à l’Algérie dans ce domaine au cours de l’année 2005 sont relatifs à la lenteur dans le processus de privatisation, l’immobilisme des établissements bancaires au sein desquels des surliquidités inquiétantes ont été enregistrées et certaines procédures bureaucratiques liées à la gestion du foncier industriel.Le secteur de l’Agriculture et du développement rural continue à retenir l’attention du gouvernement d’une façon particulière. Outre les différents soutiens, directs et indirects consentis aux paysans et professionnels du secteur, l’Etat a mis en œuvre une politique hydraulique novatrice qui aurait dû être la sienne depuis le début de l’indépendance. Des ouvrages hydrauliques de grande envergure ont été construits et d’autres sont en voie d’achèvement. Rien que pour la région du centre, en Kabylie et à sa périphérie immédiate, plus de 1,5 milliards de mètres cubes d’eaux seront mobilisés dans un avenir très proche. En principe, la pénurie d’eau pour l’usage domestique et pour l’agriculture sera un mauvais souvenir.Les spécialistes des questions financières pensent que les derniers scandales qui ont éclaboussé certains établissements bancaires publics (détournements, crédits douteux,…) et d’autres établissements privés est la preuve que les règles administratives et managériales régissant ces institutions sont faussées à la base. Les règles prudentielles- qui ne doivent pas signifier réticence des banques à financer l’économie- doivent être accompagnées d’ingénierie financière et de procédures d’audits réguliers. Les prises de participation ou la privatisation partielle de certains établissements seront une partie de la solution pour leur mise à niveau. Dans ce cadre, le CPA est déjà sur la rampe de lancement. Certains indices de l’économie algérienne poussent à un optimisme qu’il convient de relativiser par le contexte de leur réalisation. Il en est ainsi des chiffres fluctuants, parfois insaisissables, de l’emploi, selon qu’ils sont présentés par le gouvernement, maniés par le CNES ou triturés par l’ONS. Actuellement, le taux de chômage serait de 13% de la population active. L’utilisateur de ce chiffre voudrait savoir si les emplois saisonniers crées par les chantiers du bâtiment, de l’agriculture, des TUP-HIMO, ainsi que les universitaires pré-emploi qui terminent leur contrat dans deux semaines…sont comptabilisés dans ce pourcentage. Le taux d’inflation, quant à lui, vient de passer sous la barre de 2%, une performance due à une compression de la demande et à un relatif gel des salaires. A terme, l’enjeu principal de l’économie algérienne demeure le passage d’une économie rentière, bureaucratique et clientéliste à une économie de production créatrice de richesses et d’emplois dans des activités hors hydrocarbures. Certains secteurs exigent une prise en charge rapide pour éviter de casser la dynamique qui leur donné naissance. Nous pensons particulièrement à l’agroalimentaire. Cette année, l’Algérie a enregistré une surproduction dans certaines spécialités comme les fruits. La chaîne agroalimentaire n’ayant pas suivi, des quantités énormes ont pourri sur pied ou jetés dans la nature (tomate industrielle, abricots, raisin de cuve…).
Social : Tirer le diable par la queueLe meilleur indice des dysfonctionnements de l’administration et de l’économie algérienne est le phénomène de l’émeute. Cette année, cette forme d’expression du malaise social a atteint son paroxysme en Oranie où il y eut mort d’homme (dans la ville d’Arzew). Partout où les autorités locales sont absentes ou débordées, partout où le clientélisme, le copinage et le benamisme sont des modes de gestion et partout où la corruption est élevée en vertu, des soulèvements populaires ont été constatés. Laghouat, Ouargla, Bordj Bou Arréridj, Sétif, banlieues d’Alger et tout récemment Constantine, les autorités se sont retrouvées désarmés devant la furie d’une jeunesse qui ne demande qu’à vivre dignement, d’écoliers qui ne demandent que le transport scolaire, la cantine ou le chauffage et de vendeurs à la sauvette qui ne réclament qu’un emploi pour se débarrasser d’un métier mis à l’index par l’administration mais qui est nourri par de gros bonnets de l’informel et du trabendo. Pour les 2.000 DA accordés par l’Etat aux parents d’élèves nécessiteux, des bousculades devant la mairie sont monnaie courante et des émeutes ont parfois éclaté. Des commerçants et des fonctionnaires aisés viennent parfois disputer cette obole à de véritables indigents. Que deviendront les 45.000 universitaires pré-emploi que le gouvernement a fait prendre en charge à la hâte par les directions de l’Emploi des wilayas ? Leurs contrats prendront fin dans quelques semaines.L’ancien ministre des Finances, Benachenhou, a reconnu que les transferts sociaux en Algérie avoisinent 10 milliards de dollars par an. Ahmed Ouyahia, dans une conférence de presse, avance, quant à lui, le chiffre de 6 milliards de dollars de transferts sociaux. Benachenhou déplore une mauvaise répartition de cette somme qui n’arrive pas toujours à ses destinataires (handicapés, chômeurs, personnes âgées,…) ou qui est mal utilisée (cas des soutiens à certaines filières agricoles ou produits alimentaires). Les Algériens ne comprennent pas ce qui leur arrive : l’Etat engrange des recettes phénoménales de pétrole et les réserves de change sont évaluées à environ 50 milliards de dollars. La frustration vient surtout du fait que les citoyens ne voient pas les résultats de la politique prônée par l’Etat en matière d’investissement et de création d’emplois.Cela est d’autant moins tolérable que certains services sociaux continuent à enregistrer une régression inquiétante : accès aux services de santé et qualité des soins, adduction en eau potable, cadre de vie et hygiène de l’environnement, infrastructures de desserte, infrastructures et équipements scolaires,…Dans les entreprises et les administrations, le dialogue social n’est pas toujours la règle. Le recours à la grève se trouve être la solution ultime sans qu’elle soit la plus efficace. Les premiers mois de l’année 2005 ont été, pour les montagnards de la Kabylie, un enfer en plein hiver, sans jeu de mots. Les neiges qui ont obstrué pendant des semaines toutes les voies menant vers les hameaux et les villages avaient failli créer l’irréparable n’était-ce l’intervention de l’ANP. Depuis 1944/45, de telles épaisseurs de neige ne sont pas tombées dans la région. Iferhounène, Aïn El Hammam, Illoula, Akbil et d’autres contrées de la Haute Kabylie ont été isolés et coupés du monde. Même l’électricité ne fonctionnait plus. Les téléphones portables ont cessé de sonner, la bouteille de gaz est un rêve qu’on ne pouvait pas réaliser à 2000 DA et les malades agonisaient chez eux à la lumière d’une bougie. En 2005, on peut mourir sous la neige dans un pays pétrolier où la gestion locale a atteint les limites de l’irresponsabilité. La crédibilité de l’action de l’Etat est incontestablement tributaire de son panache et de sa volonté d’assurer un minimum de protection à ses citoyens.
Culture : Mémoire en deuil et jardin des Hespérides Les pages culturelles de notre journal, en plus du supplément littéraire du jeudi, ont essayé de rendre compte, autant que faire se peut, de tout ce qui bouge dans le domaine des œuvre de l’esprit (musique, littérature, galas, hommages aux artistes, expositions d’art,…). Au bout de trois an et demi d’activité, La Dépêche de Kabylie a pu fidéliser un lectorat assoiffé de culture et particulièrement de sujets qu’il ne trouve pas toujours dans les autres quotidiens. Nous en avons eu des échos par le moyen du courrier et des coups de fil qui nous parviennent de lecteurs qui nous encouragent dans notre tâche, qui nous proposent des thèmes à traiter ou qui exposent pour nous leurs propres travaux édités ou restés dans les tiroirs de leurs bureaux ou…de maisons d’édition. C’est un honneur pour tous les collaborateurs de notre journal d’ainsi pouvoir rendre possible le traitement de sujets culturels de grande importance dans un quotidien de proximité. On oublie souvent qu’un journal est lui-même un produit culturel. Tout au long de l’année 2005, le journal a accompagné les hommes de culture qui nous ont quittés par des informations et des hommages appuyés. Après Mohand Ouyahia, c’est le grand chanteur Izri Brahim qui succomba à la maladie. L’enfant terrible des Ath Yenni des années 1980 aura laissé un vide énorme dans un style qui lui est propre. Tenant des rythmes modernes de Idir, des champs panégyriques de zaouia et de l’héritage mélodique maghrébin, Brahim Izri a su s’imposer sur la scène artistique en donnant à la chanson kabyle un souffle nouveau.Comme Isabelle Eberhardt fut emportée par les crues de l’oued de Aïn Sefra en 1904, Othmane Bali, le gourou du chant targui a été emporté par les eaux furieuses de Djanet en juin. Jusqu’à ce jour, Bali demeure irremplaçable dans le domaine qu’il a défriché en donnant la voix aux rythmes ancestraux targuis.C’est en janvier 2005 que décéda à Paris un homme de plume de grande valeur, Sadek Aïssat âgé de 50 ans, qui a touché au journalisme et à l’écriture littéraire. D’autres écrivains qui ont marqué la scène algérienne ont également quitté ce monde au courant de l’année. Djamal Eddine Bencheikh, mort au mois d’août en France était un poète, un écrivain et un universitaire racé. Ses études sur la littérature arabe font aujourd’hui autorité. Djamel Amrani, poète, nouvelliste et homme de radio tira sa révérence le 2 septembre dernier. L’auteur du ‘’Bivouac des certitudes’’ et du ‘’Témoin’’ parlait et discourait en poèmes. Ayant été torturé pendant la guerre de Libération nationale, il en gardera des souvenirs indélébiles qui transparaissent dans tous ses écrits. Dans ses articles de presse, il nous a familiarisés avec la littérature de l’Europe orientale (Hongrie, Pologne, les Balkans, la Bulgarie avec les fameux fondateurs de l’alphabet cyrillique, Cyrille et Méthode). C’est pendant le même mois de septembre qu’une autre plume meurt à Paris. Il s’agit de Nina Hayat, pseudonyme de Aïcha Belhalfaoui, fille du chercheur en patrimoine populaire Mohamed Belhalfaoui à qui elle consacra unr biographie sous le titre ‘’L’Indigène aux semelles de vent’’. Une autre femme écrivaine, Najia Abeer (née Benzegota), originaire de Constantine et âgée de 58 ans, décède à la fin du mois d’octobre passé. Dans ses ouvrages, elle rend hommage à sa ville natale, ville-mémoire, ville utérine. ‘’Constantine et les moineaux de la murette’’, ‘’L’Albatros’’ et ‘’Bab El Kantara’’ sont les quelques ouvrages qu’elle nous lègue dans sa passion constantinoise. Le monde de la musique a été aussi endeuillé par la disparition du maître Mustapha Skandrani et de la tendre et sensible Sabaha Essaghira.Notre jardin des Hespérides a fleuri a plus d’une occasion au cours de l’année écoulée. L’événement de l’année reste incontestablement l’entrée d’Assia Djebar à l’Académie française. Fatma Zohra Imalayène a honoré la littérature algérienne d’une manière exceptionnelle. Ayant raté de peu le prix Nobel une année auparavant, Assia Djebar représente pour nous la réussite de la modernité, des luttes féminines et de la culture. Nina Bouraoui a, quant à elle, obtenu en novembre dernier, à l’âge de 38 ans, le prix Renaudot pour le dernier roman qu’elle a publié chez Stock ‘’Mes Mauvaises pensées’’.Slimane Benaïssa a été élevé, le 31 mai passé, docteur honoris causa de la prestigieuse Sorbonne sur proposition de l’INALCO. Benaïssa a été revêtu de la robe jaune et de la toque des docteurs honoris causa de Littérature/Philosophie. Ses œuvres théâtrales et son roman sont enseignés à l’INALCO.Dans la même lignée des distinctions, notre journal avait rapporté l’information relative au prix littéraire accordé à Hamid Skif par la ville allemande de Heidelberg en septembre 2005. L’Union des écrivains algériens a retrouvé une certaine forme de stabilité après le congrès de Skikda. Abdelaziz Ghermoul a ainsi succédé à Azeddine Mihoubi contesté par une partie des adhérents à l’Union. En septembre 2005, la romancière franco-algérienne Leila Sebbar retrouve la terre algérienne et participe aux Causeries blidéennes sur invitation de l’Association ‘’Mémoire de la Méditerranée’’. L’années 2005 a aussi vu la réédition du Salon du livre et du multimédia amazighs à Bouira, comme elle a consacré le retour du maître de la chanson kabyle, Cherif Kheddam, sur la scène artistique. Le début de l’année a été marqué par un événement de grande envergure : la sortie de l’album ‘’Yennad Umghar’’ de Lounis Aït Menguellet, un concentré de sagesse, de réflexions philosophiques et d’interrogations liées au destin de l’homme et à la gestion de la cité. Notre journal a rendu hommage à des hommes de culture indépendamment des occasions ou de l’actualité qui les concerne. Mohamed Grim, Taha Hussein, Abdallah Laroui, Jean Paul Sartre, May Ziada, Aït Menguellet, Matoub, Slimane Azem,…Cela confirme la tendance imprimée aux pages culturelles de notre journal que nous voulons renforcer davantage. L’année 2005 se termine par un hommage grandiose à Si Mohand U M’hand dans la ville d’Akbou où une stèle a été érigée à sa mémoire. Les derniers jours de ce mois de décembre ont vu aussi l’organisation du Festival international du film amazigh à Ghardaïa. Il se confirme de jour en jour que la promotion de la culture et de la langue amazighs doivent être l’œuvre des producteurs passionnés par leur travail et non de politiciens véreux.
A. N. M.