La commémoration de cette date est devenue une tradition annuelle depuis l’attribution des titres honorifiques aux spécialistes du patrimoine culturel matériel et immatériel par le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, l’année 2003, lors de l’organisation des assises nationales sur le patrimoine culturel. Avant d’inviter Mourad Batrouni à prendre la parole, la ministre de la culture a donné, à cet effet, une allocution où elle attire l’attention des présents en faisant appelle à toutes les institutions étatiques et civiles afin de s’impliquer dans la protection du patrimoine. »Le patrimoine culturel est l’affaire de tous », souligne-t-elle, puis elle enchaîne par l’une de ses plus célèbres phrases : « La culture n’est pas un fond de commerce. Elle est notre façon d’être au monde et notre façon d’être dans le monde ».Mourad Batrouni a parlé, de son côté, de la mise en place des textes de loi et leur confrontation avec la réalité. Il insiste, lui aussi, sur la sensibilisation d’autres organismes à s’y mettre d’avantage dans ce secteur. Il est rappeler que M.Ouyahia avait annoncé une nouvelle politique de l’Etat en matière de conservation et de protection du patrimoine culturel. A cette occasion, la ministre a pour sa part, fait un exposé sur le redéploiement du secteur de la culture dans le domaine de la gestion et de la protection des biens culturels. Le redéploiement et la stratégie ont été suivis par la loi 98-04. Celle-ci- venait d’être dotée, en 2003, des textes d’applications que la ministre attendaient depuis 1998.M. Dahmani, directeur de l’agence nationale d’archéologie et de protection des monuments et de sites historique, qui était aussi présent à cette rencontre, a estimé que le redéploiement du secteur est le premier volet de la construction de l’arsenal juridique, l’instance de la bonne gestion et la protection de ce même secteur. De l’autre coté, nous informe-t-il, il y avait également le redéploiement du ministère à travers la restructuration de l’Agence nationale d’archéologie et de protection de sites et de monuments historiques, seule organe technique du ministère de la culture dans le domaine de la protection et de la préservation du patrimoine immobilier. Cette structuration de l’Agence nationale d’archéologie passe, selon lui, par la création de trois entités : la première est chargée de la gestion et de l’exploitation du patrimoine culturel, la seconde est chargée de la formation en post-graduation universitaire et la troisième, du Centre national de recherches en archéologie.Pour l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels et pour le Centre national de recherches en archéologie, deux décrets ont été signés par le Chef du gouvernement en juin 2005 pendant la création de ces deux institutions et ce après leur approbation en conseil de gouvernement. Cela, nous informe-t-il, va être prochainement publié dans le journal officiel afin de procéder à leur mise en place.
Fazila Boulahbal
