Les villageois d’Aït Ali en colère

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Les villageois d’Ait Ali/Béni Koufi, dans la commune de Boghni, au Sud de la wilaya de Tizi Ouzou, sont en colère. Ils dénoncent «la marginalisation et la hogra » dont est victime leur village de l’indépendance à ce jour. Des banderoles sont déployées sur le mur de clôture de la mairie, où l’on peut lire entre autres : «Non aux inégalités, Non à la Hogra et à la marginalisation des villageois». Ils ont également tenu un sit-in dans la cour de la mairie, sans toutefois perturber son bon fonctionnement. Dans leur plateforme de revendications, dont une copie nous a été remise, les protestataires soulèvent plusieurs doléances, à savoir : le revêtement de leur route et l’ouverture de nouvelles pistes, la réfection du réseau de l’assainissement et son extension, la réfection du réseau AEP vétuste et en acier, la réalisation d’une aire de jeux et le lancement des travaux de raccordement au gaz naturel. Suite à cette action, le premier magistrat de la commune a reçu une délégation des villageois pour tenter de trouver des solutions aux problèmes soulevés par les habitants d’Ait Ali. Cette réunion marathon, à laquelle nous avons assistée, a permis aux deux parties d’engager un débat sérieux portant sur les préoccupations des citoyens de ce hameau, perché à plus de 1000 mètres d’altitude sur les monts du Djurdjura. Après la remise de la plateforme au P/APC et la lecture de toutes les insuffisances recensées, le maire répondra : «je sais que votre village accuse un retard énorme et que les manques sont nombreux et perdurent depuis des décennies. Dès notre arrivée à la tête de cet APC en 2012, nous avons accordé une intention particulière à ce village et ce, dans le but de rattraper le retard enregistré. Sur La cagnotte des PCD 2013, les ¾ ont été réservés à votre village. C’est pour vous dire que votre slogan (Non à la hogra et à la marginalisation) n’est pas justifié du moins depuis notre arrivée.  Il est vrai que les chantiers piétinent et certains non  encore lancés, car les procédures administratives sont rigides et certaines entreprises ne jouent pas franc jeu. Je peux m’engager devant vous que nous ferons tout ce qui est possible selon nos moyens, en vue d’améliorer la situation préoccupante qui sévit dans votre bourgade».  Après un débat fructueux, un procès verbal de la réunion a été rédigé et lu aux protestataires, qui se sont dispersés dans le calme vers midi.

Hocine T

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