Le président de la Commission nationale des mandataires de fruits et légumes, M. Medjbar Mohamed, a lancé un appel, hier, à Alger, aux autorités publiques afin d’ouvrir une enquête pour connaître le sort de la pomme de terre qui a été stockée l’année passée.
Depuis plus d’un mois, le prix de la pomme de terre ne cesse de cracher le feu. Au niveau des marchés du détail son prix a franchi les 100 DA pour le kilogramme. Une situation qui a suscité un large mécontentement chez les citoyens, sachant que la pomme de terre est le légume le plus consommé par les familles. Selon M. Medjbar, cette flambée des prix est due à une pénurie « provoquée» pour maintenir les prix à la hausse. De ce fait, l’interlocuteur s’est interrogé sur le sort de la pomme de terre entreposée dans les chambres froides, en avril dernier, par le ministère de l’Agriculture pour les distribuer durant les mois de manque en production, à savoir septembre et octobre. «Cette pomme de terre n’a pas passé par les marchés de gros, mais plutôt elle a été commercialisée au niveau des marchés informels», a assuré le président de ladite commission affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Et d’ajouter : «Il ne faut pas criminaliser les mandataires, car la pomme de terre est cédée entre 60 et 70 DA pour le kilogramme au niveau des marchés de gros ». Face à cet état de fait, le même responsable appelle à l’ouverture d’une enquête approfondie pour élucider les raisons de cette hausse des prix et les personnes qui sont à l’origine de cette manipulation. De son côté le président de l’association des consommateurs, M. Mustapha Zebdi, a fait état de plusieurs plaintes qui ont été adressées à l’association afin de trouver une solution à cette situation. «On a constaté un large mécontentement chez les citoyens qui exigent la nécessité de mettre un terme à cette flambée», a-t-il dit en appelant les organismes de régularisation au sein du ministère de l’Agriculture à intervenir immédiatement pour résoudre cette problématique. «Qu’est-ce qu’attendent ces organismes pour régulariser le prix de la pomme de terre ?», s’est interrogé M. Zebdi. Ce dernier a souligné également, la nécessité de mettre en place des marchés de proximité pour stabiliser les prix des fruits et légumes. «Après l’éradication des marchés informels, les autorités publiques ont promis l’ouverture des marchés de proximité mais en vain», a martelé M. Zebdi.
Samira Saïdj

