Des écoles primaires dans un état lamentable

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A Larbâa Nath Irathen, la dégradation des écoles ne surprend ni n’inquiète personne. Ce n’est pas quelque chose de nouveau, certains établissements souffrent de plusieurs manques et ont besoin d’être rénovés et pris en charge sur tous les plans. Une urgence, avant les grandes pluies.

En effet, chaque année, avant les grandes vacances d’été les directeurs de ces écoles, constituent tout un dossier, dans lequel ils énumèrent la liste des travaux qui doivent être effectués dans leurs établissements respectifs, dans l’espoir de voir les choses avancer, mais en vain. D’ailleurs, rien ne surprend personne, à chaque fois, et chaque nouvelle rentrée des classes, c’est la même déception, c’est le même constat, rien n’a changé. Sauf peut-être, la peinture refaite curieusement chaque année ! Nos pauvres écoliers découvrent des classes repeintes, mais à leur déception, tout risque de s’effondre sur leur tête à tout moment. Un danger quasi permanant, et des conditions de travail presqu’inexistantes. Nous avons voulu voir l’état de dégradation au niveau des écoles de la daïra, et nous sommes surpris par ce que nous avons pu découvrir. Même les écoles qui ont bénéficié de l’aide suite aux intempéries de 2012, ne sont pas rénovées. Encore pire, dans certaines écoles, comme Mazar Amar qui devait normalement bénéficier de travaux de réfection avant la rentrée, rien n’a été fait à ce jour, plus grave encore, la toiture de l’école citée est arrachée, pour soit- disant être remplacée, mais les travaux sont à l’arrêt et tout est abandonné. A la moindre averse, toutes les salles seront inondées. A l’image de cette école, d’autres établissements nécessitent en urgence une réelle prise en charge. Des vitres cassées ou inexistantes laissent les élèves en proie au froid glacial de l’hiver, des poêles à mazout vieux de 40 ans et peut-être plus, qui chauffent mal, et qui polluent les classes avec ces fumées étouffantes, des portes déformée par l’usure qui grincent au moindre coup de vent, éclairage des classes défectueux, sans parler des chaises dépourvues de dossiers et des tables qui frétillent au moindre mouvement. Signalons aussi un manque au niveau des cantines scolaires et l’absence d’espaces réservés aux jeux, grignotés par d’autres projets. Quant aux toilettes, elles sont carrément bouchées dégageant une odeur nauséabonde. La plupart des écoles n’ont ni salle de lectures ni de salle pour enseignants. La plupart des directeurs et des enseignants que nous avons approchés lors de notre petit tour dans ces écoles nous diront : «Cela fait des années que nous écrivons à notre tutelle afin de remédier à notre situation et de voir tous ces manques, mais rien ne semble les inquiéter. En attendant, c’est nous en tant que premiers responsables qui risquons gros si par malheur quelque chose arrive. » Un des directeurs qui exerce au niveau du chef-lieu de la localité en question nous dira : «Il est évident que les APC sont dépassées par ces écoles, elles n’arrivent plus à répondre aux besoins et aux manques de nos établissements. Il suffit de faire un saut dans n’importe quelle école de n’importe quelle APC, pour constater les mêmes carences.» Et d’ajouter : «Il est évident que c’est notre tutelle qui doit prendre les choses en main, et il est temps qu’un autre organisme se charge des écoles primaires, autre que les APC.

 Youcef Ziad 

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