«A Tizi-Ouzou comme ailleurs c’est la catastrophe !»

Partager

Les professeurs d’enseignement paramédical de l’Institut national de formation de sages femmes de la wilaya de Tizi-Ouzou ont entamé hier, une grève cyclique de trois jours par semaine renouvelables pour des raisons d’ordre socioprofessionnelles. Les principales revendications des protestataires sont relatives à l’élargissement de la prime de contagion à tous les professeurs d’enseignement paramédical (PEPM) en activité prime qui leur a déjà été attribuée puis enlevée, la titularisation des (PEPM) stagiaires, l’ouverture de postes supérieurs, la reconnaissance pédagogique du diplôme de PEPM, l’amendement des statuts des instituts de formation ainsi que l’octroi des autres primes d’encadrement des mémoires et pratiques, entre autres. Sur place et à les entendre parler, les grévistes nous apprendrons que cet institut national de formation de sages femmes «dont personne ne veut», fonctionne avec seulement un professeur d’enseignement paramédical PEPM (sage femme), en l’occurrence Mme F. Saada. Cette retraitable assure plus de 105 heures de cours par semaine à elle seule! «Nous n’avons qu’une seule sage femme qui ne tardera pas à prendre sa retraite et ca se dit institut de sages femmes!» fustigera l’un des enseignants. El Hachimi Mechri, membre du bureau national du Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical (SNPEPM) et également professeur paramédical au niveau de cet institut, nous déclarera : «Au jour d’aujourd’hui, aucun organigramme n’existe pour ces instituts. L’université ne veut pas les prendre en charge et la tutelle semble s’en désister ! Par cette action, nous entendons tirer la sonnette d’alarme et informer l’opinion publique pas seulement sur nos revendications socioprofessionnelles, mais également sur l’avenir incertain de cet institut et de ces étudiants». Mais le plus grave dans tout cela, enchaînera-t-il, «est que ce nouveau système LMD dès lors qu’il n’est pas encore reconnu par le ministère de l’Enseignement supérieur, la fonction publique ne le validera pas dans la mesure où il manquera le fameux cachet du supérieur pour valider ces diplômes. Résultat, nous aurons formé pendant trois ans, un certain nombre d’étudiants prêts pour être injectés dans le monde du travail mais qui ne travailleront pas, tout simplement parce qu’ils ne bénéficieront pas d’une affectation ». En ce qui concerne la volonté affichée des autorités locales à faire revenir l’institut à sa vocation initiale, à savoir une école de formation paramédicale, M. Mechri dira : «Nous sommes heureux de constater qu’il y a une prise de conscience par rapport à ce point, mais cela ne suffit pas car maintenant que cette école est érigée en institut, il va falloir que ce soit le Premier ministre qui, par un décret, la rende à sa vocation première mais une chose est sûre, à Tizi-Ouzou comme ailleurs, c’est la catastrophe !». 

 Karima Talis

Partager