Un choix peu judicieux

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Les différents dispositifs d’aide à l’emploi de jeunes, créés par les pouvoirs publics, ne font pas que des heureux parmi la masse juvénile. En effet, les bénéficiaires connaissent des fortunes diverses : La réussite pour les uns et l’échec pour les autres ! Cependant, au-delà des tracasseries administratives et autres contraintes que rencontrent les jeunes chômeurs demandeurs des différents dispositifs d’aides, comme l’Ansej, la Cnan et l’Angem, il y a ces choix pris par beaucoup de jeunes, lesquels s’avèrent, en fin de compte, peu judicieux et surtout infructueux pour la plupart d’entre eux. Il s’agit, entre autres, de l’activité commerciale dans le créneau du transport de marchandises. Bon nombre de jeunes de la daïra de M’Chedallah se rabattent sur cette activité qui, pour dire la vérité est aléatoire en matière de revenus. Ces jeunes, après avoir effectué de véritables parcours du combattant en dépassant, non sans grande peine, tous les obstacles liés surtout à la bureaucratie, reçoivent les clefs des véhicules, des camions notamment, qu’ils ont demandés pour entamer leurs activités, qui consiste en le transport public de marchandises (TPM). Néanmoins, ces nouveaux transporteurs, une fois la joie d’avoir bénéficié de véhicules passée, se heurtent à la réalité du terrain, et comprennent, non sans désillusion, que leur activité est vraiment aléatoire et comporte, surtout, beaucoup de risques, comme la panne prolongée du véhicule, le risque de ne pas engranger des revenus suffisants pour rembourser les crédits, etc. Cet état de fait nous l’avons remarqué chez beaucoup de jeunes qui vendent les fruits et légumes sur les accotements des RN15 et 26, ainsi que sur d’autres tronçons. Ils remplissent leurs camions à ras de fruits ou de légumes qu’ils vendent ensuite. La plupart du temps, ils sont chassés par les forces de l’ordre, et leur activité devient alors cauchemardesque, car ces jeunes doivent engranger beaucoup d’argent pour : Vivre, mettre régulièrement de côté l’argent du crédit, payer les charges de leur activité (le carburant, les pannes, les impôts, la casnos, etc.), ce qui n’est pas tout aisé pour eux ! Résultat des courses : Après un certain temps, ces jeunes reçoivent des mises en demeure de leur banque leur demandant de payer leurs crédits, alors qu’eux, ils sont toujours insolvables! Commence alors la descente en enfer pour eux… !

Y.Samir

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