Le rideau est tombé sur la dernière édition du FITB par l’organisation d’un gala musical, qui s’est déroulé à la Maison de la culture, autour du thème de l’Ahagar, après avoir commencé sur un bateau.
Lors de la conférence de presse organisée à cette occasion, Omar Fatmouche, commissaire du Festival, a tenu à donner certaines informations, sous réserve de les affiner ultérieurement. Ainsi, plus de 230 représentations ont été données lors de ce festival. Plusieurs actions ont été menées spontanément, sans avoir été programmées par le commissariat. C’est ainsi que plusieurs acteurs et troupes sont allés jouer dans des hôpitaux et dans des auspices, faisant profiter les malades et les personnes âgées d’un moment de bonheur. Au total, une quarantaine de pièces ont été présentées par des troupes venues de près d’une vingtaine de pays. Seules les troupes marocaine et yéménite ont fait défection à la dernière minute. Avec toutes les représentations qui se sont déroulées durant ce festival à Béjaïa, Amizour, Sidi Aich, Tichy, Tizi-Ouzou, Alger,…les spectacles ont eu lieu dans des salles fermées, dans une bibliothèque, sous un chapiteau et en plein air. Omar Fatmouche estime que quelques 90 000 spectateurs ont pu suivre au moins une partie du programme. Durant les huit jours qu’a duré le festival, aucun incident n’a été signalé. L’ensemble des artistes ont été très satisfaits de leur séjour et ont tenu à remercier toutes les personnes qui les ont accueillis, reconnaissant en cela la tradition d’accueil et d’hospitalité de la population, du personnel du Festival et des responsables du commissariat. Rappelons aussi qu’à cette occasion, un colloque scientifique de trois jours s’est tenu, réunissant des spécialistes venus de pays différents, tels que le Yemen, la Jordanie, le Bénin, le Portugal,… autour du thème de l’architecture des théâtres afin de mener une réflexion sur les espaces de représentation, et ainsi, améliorer la construction des nouveaux édifices sensés accueillir l’activité du quatrième art. Le Festival a aussi été l’occasion pour les professionnels du théâtre eux même de se rencontrer et d’échanger leurs expériences. Ainsi, Steve Karier, qui a joué dans la pièce «Ce que le dictateur ne vous a pas dit» de la tunisienne Mariam Bousselmi, est rentré avec quatre accords de production dans ses bagages. Il a ainsi pu conclure des accords avec d’autres producteurs, lui permettant d’enrichir son catalogue. De son côté la libanaise Sawsen Boukhaled, qui avait présenté un monodrame intitulé «Alice», a été une belle découverte pour des égyptiens présents lors de ce festival. Ces derniers ont invité Sawsen à présenter son spectacle à un festival du théâtre expérimental qui se déroulera en Egypte en 2015. Les rencontres entre professionnels ont ainsi été très fructueuses. Cette édition a également vu la présentation en avant-première de trois pièces, et les circonstances ont poussé à la création, en temps réel, d’une autre pièce. En même temps que se déroulaient les représentations théâtrales, des master classes ont été organisées à la Maison de la culture, faisant profiter les artistes des conseils et orientations d’Elsa Hamnane et Hamida Ait El Hadj. Omar Fatmouche a déclaré lors de cette conférence de presse, que les objectifs du Festival avaient été atteints à 90%. Il a tenu à rappeler que si c’était en effet la sixième édition, Béjaïa ne l’accueille que depuis trois ans. C’est encore un festival jeune, qui va encore grandir et aller vers sa maturité. Pour les prochaines éditions, il est prévu de changer le nom à l’événement pour l’appeler «Festival International de Théâtre et des Arts Vivants». Il ne se contentera plus de faire l’ouverture sur un bateau, mais organisera également, sur la mer, des ballades théâtrales. Les représentations se déplaceront également dans les quartiers populaires, en organisant des spectacles dans les cours d’écoles et de lycées, afin de faire profiter, au maximum, la population de cet événement. Il a également confirmé l’information selon laquelle trois nouvelles salles de spectacles seront construites dans la wilaya de Béjaïa. Elles permettront ainsi au théâtre d’occuper de nouveaux espaces. La Conférence de presse a été trop courte. Elle n’a pas permis à la presse de poser toutes les questions qu’elle aurait souhaité soulever. Gageons que le Commissariat de ce Festival daigne publier un document récapitulatif, sous forme de communiqué officiel.
N. Si Yani