Ni la pression exercée sur les services chargés du suivi des travaux par le wali ou son secrétaire général, ni encore les visites effectuées spécialement par ces derniers pour ce projet d’envergure n’ont apporté une quelconque amélioration.
En effet, les travaux continuent d’avancer avec une lenteur pénalisante pour tout le monde, cela après qu’une bonne partie du chef-lieu de la commune ne soit complètement défoncée lors de la première opération, qui consiste en le décapage des principales voies d’accès, dont le boulevard central qui a subi de véritables labours sur environ 800 m à partir de l’entrée Sud entre le lycée et le centre-ville. Une lenteur à laquelle s’ajoute une anarchie totale à cause de l’inexistence d’anciens plans d’aménagement des réseaux d’AEP, et d’assainissement notamment. Ce qui oblige les entreprises chargées de la réalisation d’avancer à l’aveuglette, d’où de fréquents accidents que les engins des travaux publics commettent sur ces ouvrages aux moindres mouvements, ce qui freine sensiblement l’avancement des travaux. Ces entreprises passent beaucoup plus de temps à réparer les avaries avec de fréquents arrêts. A cela s’ajoute un matériel ancien, utilisé par ces opérateurs, se résultant aussi de fréquentes pannes. Un ensemble de contraintes à l’origine d’un retard considérable, qui a abouti sur ce que tout le monde craignait : l’arrivée des perturbations atmosphériques de l’automne. Les premières averses du lundi passé ont transformé Saharidj en bourbier, notamment le boulevard central qui constitue l’unique voie d’accès et qui a pris les contours d’un authentique marécage qui a paralysé la circulation tant des véhicules que des piétons, et ce, à cause de la boue liquéfiée, des amas de déblais transformés en boue par la pluie et enfin l’accumulation des eaux pluviales sous formes de mares le long de ce tronçon de la RN30. Ce tronçon est complètement défoncé y compris les trottoirs, d’où d’impraticabilité de ce boulevard central, étroitement bordé des deux côtés par des alignements de bâtisses. Un tronçon incontournable qui traverse le centre-ville, sur lequel véhicules et piétons éprouvent toutes les peines du monde pour traverser, notamment les centaines d’écoliers du lycée, du CEM, du CFPA et enfin de la nouvelle école primaire, dont la majorité ont rebroussé chemin, car ne pouvant franchir ce bourbier. Certains automobilistes usent d’un incroyable incivisme en franchissant les lieux, sous forme de pente douce, à toute vitesse ; et éclaboussent les piétons d’eau gluante, boueuse et sale en roulant dans les mares. A moins d’un renforcement des chantiers en moyens matériels, cet état de fait durera le long de la saison hivernale qui annonce déjà les couleurs. Un état de fait qui causerait énormément de désagréments à la population, qui a souffert de l’état de cette route et de l’aménagement de toute la ville depuis de longues années. Les nombreux citoyens rencontrés sur les lieux, au lendemain de ces importantes averses de lundi dernier, n’ont qu’un souhait ; celui que le wali fasse une tournée en ces moments précis de grande débâcle, pour se rendre compte de lui-même des retombées de l’anarchie qui y prévaut au chef-lieu de cette commune.
Oulaid Soualah

