"L'initiative du FFS est louable"

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Absent de la scène politique depuis la dernière élection présidentielle d’avril 2014, Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbal, a affirmé hier, à l’hôtel Azur-Plage, à Zéralda, que son parti, qui a rencontré les responsables du FFS dans le cadre de son initiative de la tenue de conférence du consensus national, considère que de telles initiatives , notamment quand elles  émanent  d’une formation politique aussi crédible que le FFS, est à prendre très au sérieux tant son passé de militantisme a toujours été en faveur d’une Algérie meilleure. Intervenant à l’ouverture d’une rencontre avec les responsables de wilayas, l’ex-candidat à la présidentielle d’avril dernier a fait savoir que «chaque partie est venue avec son agenda» et qu’à l’issue de l’entrevue, «nos propositions ont convergé et il ne reste que la conférence  à préparer». Aussi, a-t-il tenu à préciser : «l’important est d’avoir accepté la rencontre». Il ajoutera que, globalement, son parti qui a comme crédo la construction de l’Algérie «partage des points communs avec le FFS et encourage de telles initiatives tout en comptant faire réussir la conférence dès lors qu’elle vise l’intérêt du pays et non celui d’une quelconque partie ou un groupe de partis». Le conférencier n’a pas manqué d’émettre le souhait que cette conférence du consensus soit « une opportunité pour davantage de solidarité de rapprochement et de cohésion entre les Algériens et pour construire une Algérie meilleure, plus sûre, plus stable ». «Nous sommes pour toute initiative qui a pour visée le sursaut du pays», a encore clamé le président du Front El Moustakbel devant  ses militants réunis en cette occasion. Pour le jeune président du Front El Moustakbel, «il est inconcevable de tourner le dos à de telles initiatives dont l’essence même vise à amorcer une nouvelle ère fondée sur la démocratie, les libertés et l’Etat de droit». Questionné à propos du récent discours du roi du Maroc, qui comme à l’accoutumée n’a pas manqué d’imputer la responsabilité à l’Algérie à propos du conflit qui l’oppose au Front Polisario, le conférencier a indiqué : «Cela n’est pas nouveau et le Roi, pour détourner le regard de ses citoyens devant le mal-être qu’ils  subissent, s’attaque à l’Algérie en l’accusant d’être à l’origine du conflit qui dure depuis bientôt quarante ans». «L’Algérie n’est pas partie prenante dans ce conflit qui est du ressort des Nations Unies», a-t-il précisé. «L’Algérie a tendu la main au peuple sahraoui parce qu’elle connaît fort bien ce qu’est l’occupation et elle continuera à le faire tant que ce peuple meurtri dans sa chair restera dans l’état actuel des faits», a assuré Abdelaziz Belaid. Par ailleurs, le président du Front El Moustakbel est revenu longuement sur ce qui fait la particularité de son parti, en détaillant davantage le concept de l’élite intellectuelle qu’il voit au commandes d’une «Algérie nouvelle» composée de la génération postindépendance.

Ferhat Zafane

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