Des procédés d’une construction économique à promouvoir

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Le nouveau procédé de construction parasismique en bâtiment, utilisant du béton blindé a été présenté hier, au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, à l’occasion du 1er salon régional des métiers du bâtiment. Un procédé «facile, rapide et économique» à promouvoir, pouvant facilement s’adapter à la particularité terrienne de certaines régions de la wilaya. C’est ce qu’a souligné l’ex-membre de la commission de la formation professionnelle et professeur spécialisé en génie civil et en management, membre de l’UIARS. Selon Djamal Chernaï, les résultats obtenus une fois la bâtisse parasismique achevée font que cette dernière est apaisée de près de 35% de son poids, comparée à une réalisation suivant la formule actuelle. M. Chernaï expliquera que les spécificités de cette formule font qu’elle est mieux adaptée pour certaines régions où les terrains sont de faible consistance. Il cite d’ailleurs l’exemple d’Azazga et Aïn El Hammam où ce procédé se doit d’être encouragé. Hier, lors de la conférence débat sur le bâtiment économique organisée dans le cadre du 1er salon régional des métiers du bâtiment et à l’occasion de la célébration de la journée nationale de l’artisan, la formule de construction d’immeubles et autres habitations en parasismique a été longuement discutée. Les intervenants ont tour à tour plaidé la valorisation de ce procédé de construction en béton blindé. C’est le cas du premier entrepreneur algérien spécialisé dans la réalisation en béton blindé Mohamed Yefren. Ce dernier a ainsi expliqué comment la construction blindée permet d’accélérer le rythme des travaux, privilégiant l’économie, tout en assurant la fiabilité des constructions. Ayant réalisé une maison à Boukhalfa, il explique qu’un R+4 sera habitable en 100 jours à partir du début de sa réalisation. Un gain de temps, et 25% de résistance de plus que la charpente métallique. A cela vient s’ajouter l’industrialisation de plus de 80% des matériaux utilisés. Un autre procédé pour un bâtiment économique a été présenté à la même occasion. Il s’agit du système de distribution des eaux potables dans une construction en bâtiment. Un système «à injection» qui favorise une distribution sans déperdition. C’est ce qu’a expliqué Abdelkader Meberbeche, inventeur du système. Il dira qu’avec ce système d’injection pour la conduite de l’eau, il est question «d’assurer une souplesse, une efficacité et une régularité dans la gestion de l’eau permettant à tout le monde d’en profiter selon ses besoins avec des économies notables tout en favorisant l’énergie solaire». Lors de la même conférence, l’apport nécessaire du secteur de la formation et de l’enseignement professionnel dans l’alimentation des marchés en main d’œuvre qualifiée a été spécifié. Même si le dit secteur n’enregistre pas un engouement pour les métiers du bâtiment. C’est ce qu’a d’ailleurs souligné le chargé de la communication au niveau de la direction locale de la formation et de l’enseignement professionnels lors de son intervention. Hamid Messir, a en effet fait savoir que seul 35% des apprenants sur les 18 720 enregistrés cette année se sont orientés vers des branches de formation en bâtiment, dont la majeure partie en BTPH. Il souligne néanmoins que la mise à jour de la carte de formation à chaque rentrée a permis de prendre conscience des besoins du marché et par la même d’instaurer des mesures incitatives. Ceci, afin d’encourager les jeunes à se former dans les métiers du bâtiment qui offre plus de chances de débouchés pour l’apprenant. De son côté Saâdi Aït Zerouk, assistant du directeur de la chambre de l’artisanat et des métiers (CAM), initiatrice du 1er salon des métiers du bâtiment, est revenu sur le secteur de l’artisanat à Tizi-Ouzou et ses volet. Il a ainsi rappelé l’apport de ce secteur dans la création d’emplois, étant donné que la CAM a enregistré jusqu’à présent 22 980 postes de travail directs créés. Ceci, au moment où la chambre a, à son actif, 9 099 artisans.

T. Ch.

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