Le torchon brûle toujours entre les intendants de l’Education nationale et le département de tutelle. En effet, ils comptent radicaliser leur action de protestation, déclenchée depuis deux mois.
A cet effet, le comité national des intendants tiendra, aujourd’hui, une assemblée nationale, pour évaluer le mouvement de grève. « Nous avons tenu, hier, des assemblées générales au niveau des wilayas, et aujourd’hui nous allons tenir une autre au niveau national, et ce dans le but de se concerter de la manière de radicaliser le mouvement de protestation », a affirmé hier, Nouaouria Mustapha, président de ladite organisation syndicale, affiliée à l’Union nationale des personnels de l’Education et de la formation (UNPEF). L’interlocuteur a tenu à afficher la détermination de ses collègues à aller jusqu’au bout, pour concrétiser leurs revendications. «Si la tutelle n’est pas capable de prendre en charge nos revendications, nous irons alors vers les responsables qui peuvent concrétiser les doléances des intendants», a martelé M. Nouaouria. Ce dernier a tenu à souligner que, «la ministre de la tutelle ne devrait pas conditionner la promotion des intendants par la reprise du travail, car la grève est un droit constitutionnel». A retenir que les protestataires continuent d’observer, chaque mardi, des sit-in devant les sièges des directions de l’éducation, à travers tout le territoire national. Rappelons que les intendants de l’Education nationale dénoncent la directive ministérielle commune datant du 22 septembre dernier, qui porte sur le droit des intendants à prétendre à une prime pédagogique, à l’instar des autres fonctionnaires du secteur, et qui complète la précédente directive 004/2014 de juillet passé. Concernant les revendications avancées par les protestataires, y figurent la participation au concours d’accès au grade d’inspecteur financier, l’indemnisation de l’encadrement des examens scolaires et la correction, et la révision du statut particulier. Les grévistes réclament, également la promotion au rang de vice-intendant des agents comptables qui ont accompli 10 ans de service, et l’institution du poste d’intendant formateur.
Samira Saïdj