Depuis que de nombreux automobilistes empruntent la première phase de l’évitement qui relie la RN 30 au CW 04, pour pouvoir ensuite rentrer à la ville de Draâ El-Mizan souvent encombrée par le passage des véhicules lourds, le paisible hameau des « Ihardiwène » et la cité de la Police ne savent plus à quel saint se vouer. « Nous habitons sur nos propres terres. Ce sont presque des fermes. A chaque fois que nous devons traverser avec nos bêtes, nous sommes surpris par des automobilistes qui ne respectent même pas la vitesse exigée à l’entrée d’une agglomération. Si rien n’est fait pour dissuader certains chauffards, des accidents mortels surviendront ici », vocifère un habitant qui venait carrément de jeter un tronc d’arbre sur la chaussée. Aussi, pour prier les usagers de ce tronçon d’observer un minimum d’attention et de respect à ces femmes qui traversent la route pour se rendre aux champs et aux étables, les habitants ont jonché une bonne partie de la chaussée avec des objets hétéroclites: blocs de pierre, ustensiles usagés, bassines en plastique,… « Nous exigeons des ralentisseurs, car si un accident fâcheux y survenait, nous ne pardonnerions à personne », ajoute une autre personne. Non loin de là ce sont les enfants des policiers, habitant dans l’immeuble réservé à ce corps de sécurité qui sont menacés au passage des véhicules. « En rentrant de l’école ou en sortant dans ce petit espace, ils sont constamment en danger. Nous aimerions que ce tronçon soit sécurisé parce qu’il est fréquenté aussi bien par des enfants que par des bêtes domestiques. Il y a des fermes dans tous les alentours », nous dit un jeune homme qui accompagnait son frère à l’école. Ainsi, pour éviter des drames, des ralentisseurs urgent sur ce tronçon, fréquenté non seulement par des véhicules légers mais aussi par des poids lourds. Notons que cet évitement devrait permettre de désengorger la ville de Draâ El-Mizan, mais il est à signaler qu’il n’est pas réceptionné d’autant plus que la partie restante allant du CW 04 jusqu’à l’hôpital Krim Belkacem, d’où a il a été lancé est à l’abandon depuis des mois en raison, dit-on, des oppositions des propriétaires terriens. La reprise des travaux sur ce terrain n’est pas facile quand on sait, qu’à partir de maintenant et plus pratiquement jusqu’au début du mois de juin, aucun engin ne pourra y pénétrer à cause de la qualité argileuse de la terre. Donc, il n’est pas encore temps de parler d’un autre plan de circulation en ville.
A. O
