Une conférence consacrée au partenariat algéro-allemand dans le domaine de l’autoconsommation des énergies renouvelables s’est tenue, hier, à l’hôtel El Djazair, en présence des représentants de la chambre algéro-allemande du commerce et d’industrie (AHK Algérie) et de représentants des entreprises nationales directement concernées par la production ou la consommation de cette nouvelle forme d’énergie. En tout, huit entreprises allemandes d’envergure, toutes spécialisées dans la fabrication des panneaux photovoltaïques, et qui, selon la chargée de la communication de l’AHK Algérie, Amina Gouri, envisagent de faire de l’Algérie une priorité dans leurs projets d’investissements dans le cadre des énergies renouvelables, ont tour à tour étalé leur savoir faire en la matière et exposé leurs dernières réalisations à travers le monde. Eu égard à la hausse des prix de l’énergie et aux défis posés par le changement climatique, la question des énergies renouvelables est devenue un enjeu politique majeur. Contrairement aux sources énergétiques fossiles, les énergies renouvelables reposent, quant à elles, sur des sources inépuisables. C’est pourquoi, un investissement, même coûteux en matière de production et de stockage d’énergie, ne peut que profiter aux utilisateurs, qu’ils soient de la sphère industrielle ou agricole. Selon Baya Belarbi, chef de projet ingineering à Sonelgaz, « le soleil délivre en une heure une quantité d’énergie supérieure à la consommation mondiale ». Raison pour laquelle, entre autres, cette énergie qui peut être exploitée de multiples façons, doit être captée, stockée et mise à la disposition des consommateurs potentiels. Pour se faire, il faut savoir que, selon l’exposé présenté par la représentante de la Sonelgaz, les cellules photovoltaïques transforment directement les rayons du soleil en courant électrique. Par ailleurs, la conférence d’hier a été l’occasion pour les industriels des deux pays de se réunir, sous la formule du binôme, pour explorer les besoins énergétiques et les modalités de mise en place d’une coopération basée sur le transfert de technologie, la formation et surtout le suivi des installations.
À ce propos, l’on a appris que concernant la Sonelgaz, la première phase du programme national des énergies renouvelables (2011/2013) qui sera consacrée à la réalisation des projets-pilote pour tester les différentes technologies disponibles avance bien. C’est, du moins, ce qu’a affirmé la directrice stratégie au niveau de Sonelgaz, qui a précisé que « le programme des énergies renouvelables qui vise à produire, à l’horizon 2030, près de 40% d’électricité à partir de ces énergies alternatives est en bonne voie, a-t-elle dit, en expliquant que cette phase comprend principalement trois projets « en cours de réalisation ». Il s’agit du projet de production de 10 mégawatts, issus de l’éolien à Adrar qui a été achevé l’an dernier et qui est en exploitation, le projet de la centrale solaire photovoltaïque de Ghardaïa qui expérimente quatre technologies pour identifier la plus adaptée pour l’environnement désertique, et la centrale solaire CSP (Centrating Solar Power) à Hassi R’mel. « On attend le retour d’expérience avant d’aller vers le déploiement massif du programme », a-t-elle précisé avant d’annoncer que la production de l’électricité est ouverte au privé.
Ferhat Zafane