L’Assemblée populaire communale, élue lors du scrutin du 24 novembre dernier, n’arrive toujours pas à constituer son exécutif autour de M. Oulagha, président issu de la liste RND à majorité relative de 3 sièges sur les 7 de l’assemblée.Avec 4 sièges “l’opposition” se compose des deux élus du FFS, de l’élu du FLN et d’un Indépendant. Les 4 élus qui entendent faire valoir la majorité issue de leur alliance hétéroclite et élire l’un d’entre eux comme maire à la place de M. Oulagha, ont opposé leur veto aux deux délibération, malgré le spectre d’une dissolution annoncée.Face à cette situation sans issue, le arch de Béni Melikèche représenté par l’association Sidi El-Moufak, a proposé ses bons offices pour réunir et réconcilier les 7 élus autour d’un programme commun de développement profitable à la commune qui demeure l’une des plus pauvres de la wilaya de Bgayet. Une réunion s’est donc tenue dans l’après-midi du jeudi passé dans l’enceinte du mausolée (lemqam) de Sidi El Moufaq, l’ancêtre et repère spirituel des At-Melikèche sis à Ourthène. Seuls quatre élus, les 3 du RND et celui du FLN se sont présentés à cette rencontre par laquelle le Arch entendait voler au secours de l’APC, la dernière des 52 communes de la wilaya à demeurer sans exécutif 36 jours après l’élection.C’est dans une atmosphère quelque peu tendue que M. Zoubir Badji, président de l’association Sidi El Moufaq, a ouvert les débats expliquant les tenants de cet état de blocage et les conséquences fâcheuses qui en résulteraient sur le fonctionnement de la collectivité locale et la pénalisation de la population qui s’était pourtant déplacée pour voter et désigner ses représentants.M. Nacer Hamoudi, l’un des élus du RND a détaillé la problématique dans le cadre des dispositions du code communal, avant d’affirmer que dans “l’intérêt de la population et pour que cette situation ne perdure, je cède mon siège d’adjoint à l’un des quatre élus de l’opposition”. Ce geste de bonne volonté est relayé par M. Oulagha, qui lance un appel aux quatre récalcitrants : “Désignez l’un d’entre vous pour me seconder, et mettons-nous au travail, notre commune ne peut pas attendre un jour de plus”. L’élu du FLN, présent dans la salle, a fait la sourde oreille en éludant cette offre qui lui était destinée : “Je ne peux pas trahir les trois autres élus avec lesquels j’ai passé un accord”, dira-t-il, avant de quitter la réunion. Se relayant autour d’un discours réconciliateur, les membres du bureau de l’association des douze villages du Arch ont lancé un appel aux 4 élus qui bloquent la constitution de l’exécutif, avant que l’un d’eux n’explique les dispositions du code communal dans ce cas de blocage : “Après la troisième délibération sans issue, la carence sera constatée et la dissolution prononcée. Les 4 élus qui croient pouvoir désigner l’un d’entre eux comme premier magistrat se trompent, le code communal exclut ce cas de figure. Tous les élus seront alors déchus de leur statut et un administrateur sera désigné pour conduire les affaires de la commune”?. L’association chargea un groupe de cinq médiateurs de ramener les récalcitrants à de meilleures dispositions.“Personne ne pourra dire demain que l’association du Arch est restée les bras croisés face à ce désastre annoncé. Que chacun assume ses responsabilités face à la population en attente de routes, d’eau potable, de moyens de transport et d’autres commodités”, conclut M. Badji Zoubir président de l’association Sidi El Moufaq.
Rachid Oulebsir