Les guichets des passeports pris d'assaut

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C'est un réflexe chez tous les citoyens. Dès qu'une annonce d'augmentation du prix de tel ou tel produit de quelque nature soit-il, c'est l'affolement. Depuis plus d'une semaine, les guichets des passeports des daïras sont pris d'assaut.

Nombreux sont ceux qui y viennent déposer leurs dossiers pour la délivrance du passeport biométrique. Leur seul but est d’économiser quatre mille dinars. Depuis que l’assemblée populaire nationale a voté de relever la redevance du timbre de 2000 à 6000 dinars algériens, tous ceux désitant avoir ce document n’attendent pas l’entrée en vigueur de cette loi à partir du premier janvier prochain. « J’ai appris la nouvelle sur cette augmentation d’un journal. D’ailleurs, je n’ai pas tardé à constituer le dossier, d’autant plus que, maintenant, il est allégé et que les documents sont délivrés rapidement. En une journée, il est complet. Etant étudiant, je ne voudrais pas encore payer quatre mille dinars de plus, et puis je vais en avoir besoin l’année prochaine, car j’ai l’intention d’aller continuer mes études à l’étranger », nous confiera ce jeune accosté devant le nouveau siège de la daïra de Draâ El-Mizan. Selon les échos que nous avons reçus à partir des autres daïras de la wilaya, c’est le même constat. Des files se forment devant ces services. Certains chefs de daïras ont décidé même d’ouvrir des permanences le week-end pour satisfaire les demandes des citoyens. « C’est une bonne initiative, car certains n’ont pas le temps de formuler cette demande les autres jours », estimera, de son côté un citoyen des Ouadhias. Aussi, les demandeurs de ces passeports sont aussi soulagés de la prolongation du passeport pour une dizaine d’années. « C’est normal. Dix ans, ce sera suffisant. Certains délivrent des passeports qu’ils n’utilisent même pas. Après cinq ans, ils doivent les redemander », notera un autre citoyen qui avancera que le sien a déjà expiré. « Personnellement, je l’ai délivré en 2009 alors que j’étais encore étudiant, et, aujourd’hui, je dois le refaire », poursuivra la même personne. L’autre problème rencontré aujourd’hui au niveau de toutes les daïras est le manque de documents pour le permis de conduire. Des automobilistes utilisent des récépissés de dépôt pendant une année entière sans que leurs permis ne soient établis. « Parfois, j’oublie même la date pour aller prolonger le délai d’expiration. Dernièrement, j’ai failli même être pénalisé par un agent, car la durée de trois mois a expiré », nous confiera un automobiliste de Tizi-Gheniff. Les titulaires de ce document interpellent les services concernés à régulariser cette situation qui dure depuis plus d’une année.

Amar Ouramdane

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