Le Mouvement populaire algérien (MPA) a tenu, hier, la sixième session ordinaire de son Conseil national, à l’hôtel Riad de Sidi Fredj, à Alger.
Dans son discours inaugural, devant les représentants des 48 wilayas du pays et ceux de l’émigration, le Secrétaire général du MPA, Amara Benyounès, a évoqué plusieurs sujets relatifs à la situation politique, nationale et internationale. Evoquant l’état de santé du président de la République, dont plusieurs médias évoquaient l’hospitalisation depuis jeudi dans une clinique en France, le premier responsable du MPA a indiqué que son parti «se réfère aux informations officielles à travers la présidence de la République». Concernant l’opposition, constituée de partis et personnalités politiques qui ne cessent de réclamer une période de transition et l’application de l’article 88 de la Constitution, Amara Benyounès, n’a pas hésité à la qualifier de «l’opposition de Zeralda» en référence à la conférence tenue le mois de juin dernier dans un hôtel de cette ville côtière autour de ce qui est appelé la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). «Ils ne sont pas dans une démarche de projet, mais dans une démarche de rejet», assène le SG du Mouvement populaire algérien (MPA) à l’adresse des animateurs de cette partie de l’opposition qui regroupe des partis et personnalités de différentes couleurs politiques. Evoquant l’initiative du Front des forces socialistes (FFS) à propos d’une conférence nationale de consensus, Amara Benyounès, qui a indiqué qu’une délégation du FFS conduite par son premier secrétaire, Mohamed Nebbou, a été reçue dernièrement au siège du MPA, a affirmé que son parti est «ouvert à toute initiative mais surtout à tout dialogue notamment avec le courant démocratique et patriotique». Amara Benyounès a toutefois précisé que «la décision finale concernant l’initiative du FFS pour une conférence nationale de consensus reviendra au Conseil national du MPA qui tranchera sur la question». Abordant les questions internationales, le SG du MPA a affirmé que l’Algérie vit dans un environnement régional dangereux qui menace sa stabilité. «Notre pays se trouve dans une zone sensible et instable avec la Libye à l’Est et le Mali au Sud», a-t-il indiqué à l’adresse des membres du conseil national de son parti avant de consacrer un passage à l’autre pays voisin, le Maroc. «Nos frères marocains continuent à exagérer. Ils ont dit des mots déplacés, ils ont brûlé l’emblème national, et l’Etat algérien est resté serein et responsable», a indiqué Amara Benyounès concernant les dernières sorties des responsables marocains à leur tête le roi Mohamed VI. «Je m’adresse aux responsables marocains pour leur dire que les Algériens ne peuvent pas déménager et les Marocains non plus », dira le SG du MPA, avant d’ajouter : «Nous sommes prêts à aider le Maroc en tant que pays frère, mais nous restons déterminés à soutenir la cause sahraouie pour l’autodétermination de son peuple dans le cadre des résolutions de l’ONU».
A.C