Les campagnes de collecte de sang se poursuivent. En effet, les responsables de l’EPH Krim Belkacem n’attendent plus les occasions, comme les journées nationale ou internationale du don de sang, pour lancer de telles collectes. Ces dernières années, faudra-t-il le souligner, celles-ci sont devenues pratiquement mensuelles. Déjà depuis le mois de juillet dernier, on a recensé pas moins de six journées consacrées à ce genre d’actions. Vendredi dernier, une autre collecte a été organisée au sein du service d’épidémiologie et de la prévention en face de la mosquée du centre-ville. « Cette journée a été décidée pour le mois d’octobre, mais nous l’avions reportée pour cette première quinzaine du mois », nous confiera une source proche de cette opération. Dès la matinée, aussi bien le personnel que tous les moyens y ont été mis en place. Le choix de la journée de vendredi n’a pas été fortuit, car, selon les organisateurs, c’est tout d’abord le week-end et puis elle coïncide avec la prière du vendredi. D’ailleurs, si les initiateurs de l’action ont, dans leur affichage, indiqué qu’une goutte de sang peut sauver une vie humaine, dans leurs appels ; les imams qui ont aussi participé à cette sensibilisation ont précisé que ce geste est louable à plus d’un titre en se basant même sur un verset coranique. « Ce n’est pas la première fois que je viens offrir quelques gouttes de mon sang. Je commence à m’habituer et puis il ne faut pas oublier que lorsqu’on fait don de sang, on se sent toujours en bonne santé », dira ce donneur, la quarantaine passée. Comme lui, d’autres affirmeront que ce genre de collectes est à mettre dans le cadre de la solidarité. « Je me souviens qu’avant, lorsque nous avions un malade ayant besoin du sang, nous allions même dans les autres régions. Aujourd’hui, Dieu merci, notre hôpital dispose du centre de transfusion sanguine et des banques de sang. Alors, s’il y a urgence, il est pris en charge immédiatement », dira cet autre donneur. Si, dans la matinée, il n’y avait pas beaucoup de donneurs, c’est dans l’après midi qu’ils étaient nombreux à se manifester, juste après la prière du vendredi. L’équipe médicale retenue pour cette opération s’est admirablement mise à la disposition des donneurs en les accueillant et en les orientant comme il convenait dans de pareilles situations, car, il faudra leur prendre leur tension artérielle et, en plus, les interroger s’ils ne présentaient pas des maladies qui pourraient les empêcher d’accomplir cet acte. Au terme de cette journée, nous apprendrons que plus d’une cinquantaine de poches ont été remplies. Notons que cet hôpital a souvent besoin de sang parce qu’il accueille non seulement les malades de la région, mais aussi des localités environnantes. Certes, des donneurs bénévoles répondent à l’appel dès qu’ils sont sollicités, mais, peut être, il est temps de les recenser et d’ouvrir un fichier où seront portés leurs noms et leurs coordonnées afin de faire appel à eux dès qu’une urgence surviendra, notamment quand il s’agit du sang de groupes rares.
A. O.