Les habitants de Rehahlia ferment la RN12

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Depuis quelques jours, les habitants de la wilaya de Tizi-Ouzou ont renoué avec les protestations.

Cette fois-ci, ce sont ceux de Rehahlia relevant de la localité de Oued Aïssi qui sont sortis dans la rue pour demander, eux aussi, des logements. En effet, les habitants en question ont procédé à la fermeture de la RN12 reliant la commune d’Azazga au chef-lieu de wilaya, au niveau du carrefour de la cité fille de Oued Aïssi, à l’aide de troncs d’arbres et de pneus brûlés. «Les responsables nous ont promis, à maintes reprises, de nous reloger mais à ce jour rien n’a été fait», nous dira un protestataire avant d’ajouter : «Venez visiter là où nous endurons le supplice du monde ! La vie est très difficile. Nous sommes à plus de 160 familles qui vivent, depuis belle lurette, dans des habitations précaires à proximité de Oued Sébaou. Il faut que les responsables honorent leurs engagements. Nous voulons rien entendre cette fois. Nous acceptons seulement une chose, un logement digne ni plus ni moins». Et à un autre manifestant de souligner : «Les responsables nous ont promis de nous acheter un terrain et nous aider pour la réalisation des foyers dans le cadre de l’habitant rural, mais en vain. Il n’y a ni terrain ni logement. Nous continuons à vivre dans des gourbis sans commodité aucune !» En somme, les protestataires se disent déterminés, cette fois, à aller au bout de leurs peines. «Nous avons déjà procédé à la fermeture de la RN12 durant des jours mais sans atteindre l’effet escompté. Cette fois, nous demandons des logements sinon la RN12 restera fermée à la circulation», menaceront-ils. Au chef-lieu de wilaya, les habitants de la cité dite «Carrière» ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya pour demander, eux aussi, des logements. Il convient de dire que des centaines, voire des milliers de fonctionnaires, de lycéens, d’étudiants… ont été pris au dépourvu par cette action. Car, beaucoup d’entre eux n’ont pas pu regagner leurs postes de travail, leurs établissements scolaires alors que d’autres ont préféré rebrousser chemin. «Nous avons dû faire tout un long détour via Ouaguenoun pour pouvoir rallier Tizi-Ouzou. C’est aberrant ! Il faut pénaliser toute une région pour qu’un groupuscule ait ce qu’il veut», tonnera Mazigh, arrivé vers 15h à son lieu de travail sis à la ville des Genêts.

M. Z.

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