Sensibiliser pour une auto surveillance et un dépistage précoce du cancer du sein et les problèmes de stérilité chez la femme sont les thèmes centraux d’une conférence initiée par l’association de bienfaisance « Bab El Kheir » de la localité d’Aït Sidi, laquelle a au lieu à la maison de jeunes de Barbacha samedi dernier.
D’emblée, se sont les problèmes de santé liés à la femme qui ont fait l’objet de cette journée médicale, durant laquelle des médecins et des psychologues se sont penchés à les expliquer aux femmes de cette région rurale, venues en force pour faire le plein de la salle des conférences. Le thème du cancer a été débattu par le Docteur Aissat et Melle Sebane respectivement médecin de travail et sage femme inspectrice au sein de la DSP de Béjaïa. Les intervenantes se sont axées particulièrement sur le côté prévention et auto contrôle qui permettra, selon elles, de détecter précocement une anomalie au niveau du sein pour donner plus de chance à l’efficacité du traitement, s’il s’agirait bien sur d’une tumeur. A cet effet, les oratrices n’ont pas omis d’expliquer que ce n’est pas toutes les masses palpées au niveau du sein qui sont des cancers, c’est en ce moment que d’autres examens, notamment la mammographie et les analyses cytologiques, seront pratiqués pour faire la part des choses. Selon le registre national des cancers, le cancer du sein occupe 43% de l’ensemble des cancers touchant la femme, et 26 cas sur 100 mille sont recensés chaque année, avec une recrudescence chez les femmes de moins de 40 ans d’un taux de 27%. Un autre problème qui fait la pâleur de plusieurs couples, voire de familles, est celui lié à la stérilité plus exactement chez la femme, malgré que les hommes aussi ne sont pas épargnés par ce problème. Dr Blaidi, gynécologue, en abordant le sujet, dira d’emblée qu’il s’agit bel et bien d’un problème d’ordre médical, donc loin d’être un sujet tabou à l’origine de divers différends entre familles pouvant se résulter du divorce. « Dans la plupart du temps, la stérilité est due à de dysfonctionnements organiques qui nécessitent des traitements et des suivis, il ne sert à rien de s’affoler », rassure la gynécologue qui conseille aux femmes et aux hommes de se consulter à chaque fois que cela s’avère nécessaire. Et pour joindre l’utile à l’agréable, les organisateurs ont rendu un vibrant hommage à Koussouri Djemaia, sage-femme qui vient de partir en retraite après plusieurs décennies de travail, passées à la PMI et la maternité de Barbacha. Beaucoup d’émotions puisque la plupart des femmes présentes ont été suivies par cette sage-femme retraitée, lesquelles n’ont pas manqué de lui lancer des louanges ayant fait couler des larmes… de joie.
Nadir Touati