Des universitaires se penchent à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, depuis hier, sur la question du développement local. Une occasion pour les conférenciers de tenter de mettre en avant le rôle des richesses et potentialités et autre capital humain pour parvenir à concrétiser un développement qui plus est durable. C’est du moins ce qu’ont tenté d’expliquer les intervenants lors de la première journée du colloque international sur ‘’Les ressources territoriales et le développement : avancées théoriques et expériences de terrain’’ qui se tient depuis hier à l’universsité de Tizi-Ouzou. Le docteur Ameziane Ferguene, enseignant chercheur à la faculté d’économie de Grenoble en France, tout en soulignant qu’ « en Algérie le développement local se fait par le haut », insiste sur la nécessité de donner plus d’importance aux potentialités naturelles mais aussi humaines pour pouvoir aspirer à un développement local. Ceci, au moment où « les autorités ne doivent jouer qu’un rôle d’appuis et d’assistant ». En plus des richesses naturelles, les potentialités humaines doivent être valorisées selon les spécificités de chaque région. L’éducation a même été remise en cause. En effet, d’après Safia Aït Mimoun, doctorante à l’universsité Mouloud Mammeri, c’est de là que doit venir le capital humain nécessaire à tout développement. Elle affirme que même si les efforts ont été déployés pour la réalisation d’énormes projets et infrastructures du secteur de l’éducation national, des efforts restent à fournir en termes de qualité de l’enseignement, en plus, ajoute-t-elle, d’une certaine marginalisation des diplômés dans le monde du travail, notamment à travers les postes de responsabilités. Ceci, alors qu’une relation de confiance est indispensable entre le citoyen et les pouvoirs qui le gouvernent. Chose qui n’est pas nécessairement acquise chez nous. C’est du moins ce qu’a tenté d’expliquer Belaïd Abrika, maître conférencier à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. A travers son « étude empirique de l’impact de la question de la confiance valeur du capital social sur la gouvernance territorial en Kabylie », il a signifié l’existence d’une certaine perte de confiance envers les institutions. Signalant au passage l’émergence d’une autre confiance, celle envers les comités de villages et autres comités de quartiers. Une réalité qui doit être comprise dans les approches du développement. Le colloque sur ‘’les ressources territoriales et le développement : avancées théoriques et expériences de terrain’’, qui s’est ouvert, hier, à l’auditorium de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, va s’étaler sur trois jours. Une occasion pour les participants de tenter, à travers leurs interventions, de faire le tour de la question. Ils traiteront également les thèmes principaux mis en avant pour le colloque, à savoir : le développement local et l’attractivité territoriale, les ressources spécifiques et l’approche comparatives des expériences de développement local et la culture et le patrimoine comme ressources pérennes du développement touristique. A noter qu’à cette initiative de la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion, des universitaires d’autres wilayas du pays, mais aussi étrangers sont attendus pour prendre part à la réflexion.
C. T.
