Entamée hier, la rencontre internationale sur la révolution numérique, organisée par la faculté des lettres et des langues de l’université Abderrahmane Mira au campus d’Aboudaou, prendra fin en début d’après-midi d’aujourd’hui. «L’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement en général et l’enseignement des langues en particulier est le thème autour duquel seront axées les différentes interventions» dira Mademoiselle Rahima Renou, chargée de communication de la faculté organisatrice. Plus d’une quarantaine de communicants dont les docteurs Akkouche Mohamed de Rabat (Maroc), Khiari Hayette de Tunis (Tunisie) et le professeur Benrabah Mohamed de Grenoble (France) ont animé ce séminaire. Hormis une dizaine de communications faites en français, en arabe et en Tamazight, toutes les autres l’ont été avec la langue de Shakespeare. Le rôle de l’image visuelle dans la stratégie pédagogique, la lecture et le monde virtuel du nouveau millenium et l’étude qualitative de la traduction assistée par ordinateur sont, entre autres, les thèmes développés par les enseignants universitaires. Cette rencontre a pour but d’amener à faire de l’enseignement numérique une discipline à part entière. Effectivement, la révolution numérique peut être un bouleversement positif des relations enseignants-enseignés. Ils sont, en quelque sorte, confrontés, tous les deux, à une réalité où les supports de communication et de diffusion évoluent à une vitesse vertigineuse. D’ailleurs Docteur Maouche Salima, vice-doyenne chargée de la pédagogie de la faculté présidente du comité d’organisation, sera très explicite dans son intervention dont le thème est la chanson des Pink Floyd intitulée «Another Brick in the Wall». Bien que ce soit, dira-t-elle, un hommage rendu au père d’un des chanteurs du groupe, cette chanson relate les différentes étapes tristes au royaume de l’éducation. Pour celle-ci, le thème n’est pas fortuit du fait que l’Algérie a eu à vivre, également, plusieurs étapes dans la construction de son mur de l’éducation où plusieurs briques ont été posées. Elle conclura en disant que le séminaire que sa faculté a organisé ces deux jours, est venu à point nommé pour se remettre en cause et se poser la question si les algériens sont, réellement, prêts à s’adapter à la révolution numérique et sont-ils prêts à honorer leurs engagements en la réussissant. Enjeux et perspectives dans l’apprentissage et l’enseignement des langues, est le thème de cette rencontre qui, d’ailleurs, renseigne clairement sur ses objectifs. A l’ouverture de cette rencontre, le recteur de l’université informera l’assistance de la signature de conventions avec les universités espagnoles de Barcelone et d’Alicante pour l’ouverture d’un département d’espagnol et parlera, également, de la relance de l’école doctorale d’Anglais.
A. Gana