Dans le cadre de ses activités humanitaires, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), bureau de Béjaïa, a organisé hier, une visite au camp de toile communal de la station balnéaire du village touristique Saket, sis sur la côte Ouest de la ville de Béjaïa, où des réfugiés Subsahariens sont hébergés depuis plus d’un mois et pris en charge par les autorités locales de ladite ville. Le point de départ s’est fait à partir de la Maison de la culture, informent les initiateurs. Cette action devait être accompagnée d’une délégation restreinte de la société civile, dont le comité de solidarité aux travailleurs (CST), le mouvement démocratique et social (MDS), Amnesty Internationale et le comité des étudiants de l’université de Béjaïa, ainsi que des journalistes. «Cette visite sera une opportunité pour nous enquérir de la situation d’accueil et de la prise en charge des réfugiés, après avoir organisé un rassemblement, il y a 15 jours, en face du siège de la wilaya de Béjaïa, durant lequel nous avons réclamé l’octroi à ces migrants Subsahariens d’un statut digne des réfugiés de guerre et dénoncé le mutisme des pouvoirs publics face aux discriminations raciales », nous dira Hocine Boumedjane, responsable du centre de documentation en droits de l’homme (CDDH) de la capitale des Hammadites. Pour rappel, ces réfugiés ont été évacués de la ville de Béjaïa vers ce camp de toile par les moyens de transport relevant de l’APC de Béjaïa. Notons, par ailleurs, que la Direction de la santé et de la population (DSP) a mis en place une clinique mobile comptant 3 médecins, alors que le Croissant rouge algérien s’occupe de la restauration de ces 219 réfugiés.
Hafid Nait Slimane