Déficit en infrastructures de base

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Née du découpage administratif de 1985, la commune d’Aït Yahia, relevant de la daïra de Aïn El Hammam, à quarante cinq kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi- Ouzou, continue de souffrir de l’absence des infrastructures de proximité de base. Les nombreux citoyens, résidents de la commune, doivent se rendre à Ain El Hammam, la commune mère voisine, pour la plupart des services. En dehors des quelques commerces privés habituels, implantés de part et d’autres de la route, sur quelque deux cents mètres, le chef-lieu communal ressemble plutôt à un gros bourg où la plupart des commodités font défaut. Même si les Ath Yahia ont leur propre APC depuis  maintenant près de trente ans, peu de choses ont changé.  C’est l’ancien atelier de menuiserie communale, aménagé à la hâte, à l’époque, pour abriter les services communaux qui continue de faire office de mairie, en attendant la fin des travaux de construction de nouveaux locaux devant abriter le siège de l’APC. Algérie Poste dont l’agence postale a élu domicile dans de vieux  locaux vétustes et étroits gagnerait à y jeter un œil, surtout qu’en termes de fréquentions, « l’établissement » attire de plus en plus d’usagers qui viennent, même des communes limitrophes. Le citoyen, tout autant que les employés, sont en droit de demander un  minimum de confort. Pour toute opération ayant un lien avec les banques ou les services des impôts, les contribuables doivent se déplacer sur plusieurs kilomètres jusqu’à Ain El Hammam avec une perte de temps et d’argent non négligeables. Cette carence se ressent aussi avec l’absence des services de la SONELGAZ ou de l’ADE (Algérienne des eaux) et la liste est loin d’être exhaustive.    Pour tout autre service (emploi, éducation, habitat et autres), les habitants d’Ait Yahia ne peuvent se passer de Ain El Hammam. Tous ces manques ne vont pas sans incidences sur la vie des citoyens qui aimeraient voir la plupart  des services de l’état se rapprocher de chez eux.  L’agence CNAS (Caisse nationale de sécurité sociale), spacieuse et accueillante, est l’un des rares, si ce n’est le seul édifice, digne de ce nom que recèle cette municipalité dont dépendent tout de même quarante huit villages.

A.O.T.

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