L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a appelé hier, à Alger, les autorités publiques à mettre en place une circulaire qui limitera les horaires de circulation des véhicules de marchandises dans les villes. Intervenant lors d’un point de presse animé hier, au siège de son organisation syndicale sur le transport de marchandises dans les zones urbaines, le porte-parole de l’UGCAA, El Hadj Tahar Boulenouar, a mis l’accent sur les conséquences négatives de la circulation des véhicules de marchandises dans les villes. « Pas moins de 300.000 véhicules de marchandises circulent, au niveau national, dans les zones urbaines. À Alger seule, on a recensé 20.000 véhicules », a fait savoir M. Boulenouar. Ce dernier a estimé que le transport de marchandises dans les zones urbaines est l’un des facteurs principaux qui engendrent l’embouteillage, « ce qui peut influencer même la stabilité des prix des produits alimentaires », a-t-il fait remarquer. Face à cet état de fait, le même responsable a tenu à lancer un appel aux autorités concernées afin de mettre fin à cette situation qui pénalise les citoyens et les commerçants. « Il faut déterminer les horaires de circulation des véhicules de marchandises dans les zones urbaines », a suggéré M. Boulenouar. Et d’ajouter : « L’approvisionnement des commerçants doit se faire durant la nuit, comme cela est appliqué dans les pays développés ». Dans ce sillage, le conférencier a mis en exergue, également, la nécessité de faire sortir les marchés de gros des produits alimentaires des zones urbaines, afin de faciliter la circulation dans des véhicules. Par ailleurs, le porte-parole de l’UGCAA s’est interrogé sur la réalisation du réseau national de distribution qui contient 1000 marchés de proximités et 30 autres de gros. « Ce projet a été lancé dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 mais jusqu’à présent, on n’a rien vu sur le terrain, car l’état d’avancement des travaux n’a pas dépassé les 20% », a martelé M. Boulenouar, en soulignant l’importance d’exploiter certains marchés de gros qui sont fermés, notamment celui d’El Harrach à Alger, et celui de Kharrouba dans la wilaya de Boumerdès.
Samira Saïdj