Après les actions de protestation menées par les habitants d’Imzoughène, qui ont carrément cadenassé le portail de la mairie, la semaine dernière, c’est au tour de ceux de Hellil et d’Ivouhrène, qui ont occupé hier matin, la même administration, d’exprimer leur courroux. Le point commun de ces actions de protestation est le manque d’eau. Les citoyens de Hellil sont venus pour exiger de l’entreprise réalisatrice du projet d’AEP d’achever les branchements individuels. » Depuis près de huit mois, l’entrepreneur n’a pas fini de bricoler. Il nous a pourtant promis d’achever les travaux rapidement. Cette fois-ci, nous avons décidé d’aller jusqu’au bout. Si rien n’est fait, nous allons fermer, en plus de la mairie, la RN 25″, nous a déclaré un membre du comité du village. Par ailleurs, ces citoyens demandent le bitumage de la route qui mène vers leur localité. C’est le seul village qui n’a pas bénéficié d’un bitumage en béton bitumineux. Les villageois d’Ivouhrène, quant à eux, ont agi de la sorte pour poser le problème sous un autre angle. » À chaque fois quand arrive notre tour d’être alimenté en eau, on nous dit qu’il y a un changement de programmation. Et lorsqu’on la réclame, on nous répond qu’il y un problème de chute de tension au niveau des forages ou encore ils avancent la raison habituelle, la réparation des fuites d’eau. Nos robinets sont souvent à sec », dira un contestataire. Ils exigent que le programme tracé soit respecté. L’autre revendication soulevée par les habitants d’Ivouhrène est le mauvais état de l’aire de jeu réalisée dans leur village. « C’est la seule structure que nous possédons et elle est impraticable. Nous demandons qu’elle soit prise en charge entièrement pour nous permettre de jouer au ballon », déclare un jeune villageois. Vers dix heures, une délégation a été reçue par le maire par intérim, afin de trouver des solutions immédiates aux revendications des villageois. Rappelons que ces deux villages, situés à une douzaine de kilomètres du chef-lieu communal, sont alimentés à partir des forages de Oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda).
Amar Ouramdane