Des affrontements entre élèves font plusieurs blessés

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Ce que tout le monde craignait a fini par se produire, ce jeudi, au lycée « Maouche Idris » à Bordj-mira. En effet, après une rentrée difficile et des débrayages à répétition, la situation s’est dégénérée entre deux groupes de lycéens, les grévistes, qui bloquent le portail, et le reste. Plusieurs blessés ont été enregistrés durant ces affrontements, un seul a été évacué par les pompiers mais son état est sans gravité. L’intervention de la brigade de gendarmerie de Taskariout n’a pas réussi à mettre fin aux affrontements qui se sont poursuivis plus tard au centre du village. Le nœud du problème demeure la demi-pension. Sur les 1300 lycéens que compte ce lycée, seulement 720 accèdent quotidiennement au réfectoire d’une capacité de 360 places. Pour apaiser les tensions, l’administration avait trouvé l’astuce de faire manger les élèves par alternance tout au long de la semaine, mais cette solution n’a pas contenté tous les concernés. Les contestataires, composés en majorité des élèves issus de la commune d’Ait-Smaïl, demandent à ce que les plus éloignés et les plus nécessiteux accèdent en premier au réfectoire. Les enseignants et les fonctionnaires du lycée ont décidé de leur côté et à l’unanimité de ne plus assumer leurs tâches respectives tant que les conditions de travail ne seront pas réunies. Devant ce déferlement de violence, ils se sentent menacés car, que pourrait faire un enseignant contre des bandes de lycéens qui s’affrontent ? Selon eux, leur intégrité physique est menacée car la sécurité dans l’enceinte de l’établissement laisse à désirer. Certaines personnes, malintentionnées et dénuées de bon sens, et pour régler d’anciens comptes occultes, profitent de cette situation et veulent souffler sur ce brasier et pousser les lycéens de Taskariout et d’Ait-Smaïl à l’affrontement. Pourtant, il y a de cela 30 ans, ces deux communes ne faisaient qu’une. Pour rappel, la commune d’Ait-Smaïl est issue de la commune Taskariout depuis le découpage administratif de 1984. Le règlement définitif de tous ces conflits à répétitions, selon certains, passe inéluctablement par l’ouverture du lycée d’Ait-Smaïl, car cela permettrait de réduire l’effectif et d’épancher les difficultés au niveau du lycée de Taskariout. Mais cela n’est pas d’actualité car les travaux durent depuis plus de six ans et ne sont pas prêts d’arriver à terme au lycée d’Ait-Smaïl. Et pourtant, ce n’est qu’un lycée ! Dans le contexte actuel des choses, les différentes autorités et les bonnes volontés se doivent de s’unir pour réagir rapidement en trouvant une solution à ce conflit qui oppose des adolescents manipulés de toutes parts. Le pire doit être évité à n’importe quel prix !

Saïd M.

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