« Quand on veut, on peut », dit l’adage. Pour preuve, le tronçon de la route nationale 74 allant de Takarietz à Béni Maouche, traversant le territoire de la commune de Seddouk sur une distance d’environ trente kilomètres, qui était livré durant des mois aux pollueurs de tous bords qui ont fait de ses accotements des réceptacles d’ordures ménagères et autres, a été nettoyé de bout en bout en l’espace d’une journée.
En effet, l’APC de Seddouk, aidée par quatre associations caritatives, a mobilisé de gros moyens, à savoir : les ouvriers de la commune, cinq camions, deux bus et des sacs noirs de grandes contenances, pour la réalisation de cette opération. Ce volontariat, décidé lors d’une réunion tenue mardi passé entre les responsables de l’APC et les associations de la commune, a tenu toutes ses promesses. Cet arsenal de moyens humains et matériels a permis le nettoyage comme il se doit des tas d’immondices jonchant les accotements, dont des cannettes vides de bière bouchant même les caniveaux de drainages des eaux pluviales à certains endroits. Comme des fourmis au travail, des équipes se sont formées et le travail a été réparti : l’une s’est chargée du ramassage des cannettes vides de bière et autres bouteilles vides (en verre et en plastic) dans des sacs poubelle alignés sur les accotements qu’une autre équipe charge sur des camions. Une troisième équipe s’occupe de l’enlèvement des tas d’immondices avec une rétrochargeuse qui enlève d’abord le gros, puis se sont des ouvriers avec leurs pelles qui se débarrassent des résidus. Les bus suivent les équipes dans leurs tâches pour le déplacement des ouvriers en cas de besoin. Pour avoir de plus amples informations sur l’organisation de cette opération de nettoiement de la RN 74, nous avons consulté Sabaa Mourad, président de la commission environnement à l’APC de Seddouk, qui dira : «nous avons d’abord réuni, mardi dernier, les associations de la commune pour organiser ce volontariat ensemble, mais, malheureusement, seules quatre d’entre elles ont répondu à l’appel. Il s’agit des associations des villages Amalou Sidi Mouffok et Takaâts et deux autres associations de la ville de Seddouk. L’APC a procuré les moyens qu’il faut. Voila pourquoi nous avons réussi à accomplir notre mission en l’espace de cette journée de vendredi. Je dirais bravo pour les quatre associations et les ouvriers de la commune pour leur abnégation. Toutefois, sans le civisme des citoyens, nous aurons beau nettoyé mais, en l’espace de quelques jours, les immondices reviendront. Pour cela, je lance un appel aux citoyens de Seddouk et de Beni Maouche de cesser de jeter leurs ordures sur les accotements de cette route à grande circulation. En polluant la nature, c’est la santé des humains, de la flore et de la faune qui prendra un sacré coup ». A peine la route devenue propre que les automobilistes, faisant de grands trajets, la plupart venant d’Alger pour passer un week-end dans les contrées du douar d’Ath Yaâla, retrouvent leurs endroits habituels où ils aiment pique-niquer sous l’ombrage d’un olivier ou d’un caroubier. Pendant que le moteur de la voiture se refroidit, tous les membres de la famille se mettent autour d’un repas tout en admirant au loin les panoramas splendides du mont du Djurdjura. « On nous a chassés avec les ordures jetées un peu partout. Mais aujourd’hui, on est revenu parce que la propreté est aussi revenue sur cette route. Pourvu que ça dure », dira un automobiliste. Néanmoins, il est utile de signaler que certains automobilistes qui s’arrêtent pour pique-niquer sont aussi des pollueurs, du fait qu’ils laissent sur place les déchets de la nourriture, des sacs et bouteilles en plastic, etc. alors qu’ils pouvaient remettre les déchets dans les emballages et les jeter à la première poubelle trouvée en traversant la ville ou un village. La propreté est l’affaire de tous. Celui qui aime voir sa maison propre doit veiller à ne pas salir celle de son voisin.
L. Beddar