Les Indépendants attaquent

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Sans aucun doute, les nouveaux élus de la daïra de Tizi Gheniff n’auront pas la tâche facile durant ces seize mois de gestion des affaires locales. En effet, malgré l’installation des exécutifs, certains acteurs commencent à attaquer comme c’est le cas des Indépendants qui avaient mené une campagne électorale des plus virulentes à l’égard des ex P/APC.Ainsi, au chef-lieu de daïra, Tizi Gheniff, ce vendredi, les élus sur la liste des indépendants 2, conduite par M. Ali N’Hamar, ont réuni leurs électeurs dans la salle de cinéma pour les mettre au courant de l’évaluation de ces dernières élections et de leur position vis-à-vis de l’assemblée actuelle.Après avoir brossé un tableau sur le déroulement de la campagne électorale et les résultats encourageants obtenus par leur liste. M. Medjdoub, l’un des élus a donné la parole à M. Ali N’Hamar, tête de liste, qui a déclaré d’emblée qu’il est entré dans l’opposition tout en dénonçant la manière et la façon dont a été désigné le nouveau maire. “Il n’y a aucun texte de loi qui préconise la désignation d’un P/APC sur un critère d’âge”, martèle-t-il en ajoutant que la seule solution dans ce cas d’égalité entre deux candidats était d’aller vers un second tour.Abordant le point sur la formation de cette nouvelle APC conduite par le FFS, l’orateur ironise sur cette alliance contre-nature qui a forcé le plus vieux parti de l’opposition à composer, tout en se retenant de ne citer aucune formation politique entrée dans le jeu, alors que pour sa part, il avait exigé non par chantage mais avait demandé seulement son droit d’occuper la seconde et troisième vice-présidence qui lui revenait de droit tant qu’il avait le même nombre de sièges que le FFS.“Devant le refus des représentants du FFS d’accepter mon offre, nous refusons de prendre part à cette assemblée illégale et nous déclarons solennellement, devant vous qui êtes témoins, que nous passons dans l’opposition”. A M’kira, seconde commune de la daïra de Tizi Gheniff, de nombreux citoyens se sont rendus ce mercredi à l’APC pour exiger du nouveau maire de fermer la carrière de tuf de Bouaïta.“Nous avons donné un ultimatum au P/APC d’arrêter l’extraction du tuf par une certaine entreprise tant que les modalités du contrat de location et d’autorisation ne sont pas connues”, nous déclarent certains citoyens.A la sortie des représentants des citoyens du bureau du P/APC, ces derniers nous remettent la copie du fax envoyé par l’Agence nationale du patrimoine minier où est dit qu’une autorisation d’exploitation a été délivrée en date du 15 janvier 2005 à la société Tufeal pour une durée de 10 ans et l’engage à s’acquitter de ses obligations dans le cadre de la loi minière.“Primo, nous dénonçons ce marché passé de gré-à-gré sans qu’il n’y ait eu d’autres concurrents, secundo, nous ne pouvons accepter ce bradage de notre seule ressource financière avec 60 millions de centimes par an et tertio, où est passé l’argent, depuis au moins l’an 2000 que cette société a débuté son extraction ?”, conclut ce représentant des citoyens qui est néanmoins un membre actif de la CADC.La plupart des présents s’affirment être des indépendants qui avaient comme cheval de bataille, lors de la campagne électorale, de faire toute la lumière sur la carrière de tuf.

Essaïd N’Aït Kaci

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