L’association nationale de la famille du chahid attend son agrément

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Les membres de l’Association nationale de la famille du chahid (ANFC) dénoncent le retard accusé pour l’attribution de l’agrément. Lors d’un point de presse tenu au siège de la fédération des fils de Chouhada, l’association réclame l’accélération des procédures qui durent depuis maintenant près de deux ans. En effet, souligne M. Mustapha Oudiai, président de l’Association nationale de la famille du chahid (ANFC), «la demande d’agrément a été déposée le 19 janvier 2013, l’enquête de moralité a été réalisée par les services de sécurité mais depuis, notre dossier n’a pas eu de réponse, malgré les demandes de rappel faites au ministère de l’Intérieur». Notre interlocuteur ajoutera : «Depuis plus de 6 mois, des demandes d’audiences ont été introduites auprès de ce même ministère, mais sans suite. On a même jamais été reçu depuis deux ans puisqu’aucun rendez-vous ne nous a été accordés». Ainsi, il demande que l’opération soit accélérée et que leur agrément leur soit délivré dans les plus brefs délais, en n’écartant, d’ailleurs, pas l’initiation de mouvements de rue pour réclamer l’accélération de la procédure. En effet, déclare le président de l’ANFC, «d’ici quinze jours, si nous n’obtenons pas de réponse concernant notre agrément, nous allons envisager un sit-in devant le ministère de l’Intérieure». Par ailleurs, l’association nationale qui regroupe 14 wilayas du pays a, d’ors est déjà initié une plate-forme de revendications. Les membres de cette association axent leur mouvement sur «l’entière application de la loi du chahid» qui, selon le président, n’est actuellement appliquée que «partiellement». Dans la déclaration, il est aussi cité la révision de l’article 25 de la dite loi. Le président de l’ANFC explique la nécessité d’instaurer une idée d’héritage de la pension de la veuve du chahid une fois décédée et qui permettra à tous ces enfants d’en bénéficier, ainsi que l’allégement des pièces administratives et de contrôle pour le dossier déposé chaque fin d’année, au niveau du trésor public est aussi réclamé en plus de la reconnaissance de toutes les veuves de chahid comme étant des moudjahidates. Surtout, souligne Mustapha Oudiai, «quand on sait que certaines veuves de chouhada sont reconnues comme telles alors que d’autres pas». Autre revendications portées sur la plate-forme, en citera encore la nécessité d’une prise en charge des enfants de chouhada malades mentaux. Dans un autre registre, assurant cette fois-ci l’intégrité de l’association, «il est demandé la cessation de toute forme de publicité sur les fils de chahid, notamment lors des élections», déclare le président de l’association. Ce dernier souligne que l’association attend également «la compensation du préjudice moral depuis 1962 à ce jour, une dette de l’Etat pour les enfants de chouhada qui se sentent délaissés», conclura-t-il.

T. C.

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