La réhabilitation de la RN8 piétine

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Les travaux de réhabilitation de la RN8, reliant les communes de Sour El Ghozlane et Dirah, à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, traînent en longueur. Ces travaux, qui ont été lancés au mois d’avril dernier, entrent dans un vaste plan d’aménagement urbain en faveur de cette commune. Cependant, sept mois après leur lancement, les usagers constatent, avec une certaine amertume, que les recommandations données par le Premier magistrat de la wilaya n’ont pas été respectées. Pour rappel, le wali de Bouira, M. Nacer Maaskri, avait lors de sa visité à Sour El Ghozlane, donné des instructions fermes quant au respect des délais de réalisation. «Je ne tolérerai aucun retard», avait-il déclaré. Mais force est de constater que les services concernés, à savoir la municipalité et les services de la DTP, n’ont pas respecté une fois de plus, leurs engagements. Cette situation exaspère au plus haut point les citoyens de ladite commune. Certains d’entre eux parlent même de «mascarade». «Ces travaux devaient être terminés au mois de juillet dernier. Mais comme vous pouvez le constater, la route est toujours dans un piteux état et les embouteillages ne cessent de se former», fera remarquer un automobiliste exaspéré par tant de retard. Il est vrai que cette route est sacrément délabrée sur une distance de 5km. Les nids-de-poule et autres crevasses sont partout et inévitables. D’ailleurs, les automobilistes et surtout les camionneurs qui empruntent en masse ce tronçon, sont obligés de rouler doucement tant la chaussée est détériorée. Cet état de fait engendre des embouteillages monstres à l’entrée et à la sortie de la ville de Sour El Ghozlane. Pour parcourir à peine 05 kms, les automobilistes mettent plus d’une demi-heure, dans le meilleur des cas ! Lorsque ce chemin de wilaya a été reclassé en route nationale, suite au trafic intense qu’il supporte et au caractère stratégique de sa position géographique, les automobilistes et les citoyens ont bien reçu la nouvelle, espérant par là une meilleure prise en charge de la route. Or, en dehors du pont qui vient d’être réalisé et dont l’opportunité est plutôt liée à la construction de la voie express qui le croise au carrefour d’El Hachimia, rien n’a été fait au niveau de la chaussée écrasée par la charge, voire la surcharge, des camions. À peine certaines interventions de colmatage terminées, comme ce fut le cas en 2011 et 2012, que les pièces réalisées se « rafraîchissent » en se décollant. Mais en tout état de cause, les travaux de réhabilitation de ce tronçon hautement fréquenté piétinent, sans que les responsables du projet ne fassent le nécessaire, afin de les redynamiser.

R.B

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