Signature d’une convention hier

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Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a présidé hier, au siège de son département ministériel, la cérémonie de signature d’une convention avec la Banque mondiale (BM), représentée par Emmanuel Noubissé Ngankam, représentant résident de l’institution financière mondiale en Algérie. Cette convention, qui porte sur une assistance technique pour la réalisation d’une mission d’accompagnement et de coaching dans le but d’améliorer, de manière significative, le climat des affaires en Algérie, permettra, selon les objectifs escomptés, de tirer profit de l’expérience de la Banque mondiale pour asseoir un mécanisme d’évaluation du plan d’action du Comité dédié à l’amélioration de l’environnement des affaires, et de former une élite capable de faire avancer notre pays dans cette compétition. Il faut se rendre à l’évidence que l’expérience de la Banque mondiale sera d’un apport certain pour améliorer le climat des affaires avec son corolaire l’arrivée des investisseurs intéressés par le marché algérien. Mais cela reste tributaire de l’image que renvoie le pays, à travers sa cotation et sa fiabilité. Comparativement au dernier rapport émis par la Banque mondiale, notamment dans son rapport annuel sur l’environnement des affaires dans le monde (Doing business 2014), force est d’admettre que l’Algérie n’avait pas été retenue comme référence en matière d’attraction des investisseurs étrangers. Pour s’en convaincre, il suffit de se référer au classement qui lui a été attribué (153ème) pour comprendre l’effet de répulsion que produit l’Algérie à l’endroit des investissements. A contrario, selon le ministère du secteur de l’Industrie, le rapport 2015 Doing Business de la Banque mondiale devrait aider l’Algérie à améliorer son climat des affaires. Quant au classement pas très flatteur attribué par la Banque mondiale, Abdeslam Bouchouareb ne semble pas lui accorder plus de crédit qu’il n’en recèle. «Ce classement est loin de constituer un élément d’appréciation de l’image de l’Algérie », a-t-il expliqué tout récemment, à l’occasion d’un point de presse. «Nous sommes conscients que le classement Doing Business, même s’il n’est pas une fin en soi, nous aidera à améliorer le climat des affaires dans les domaines couverts par les indicateurs», déclarera-t-il à l’issue d’une séance de travail tenue au siège de la Banque mondiale à Washington avec le directeur de la région Mena, Gerard Byam. Pour tenter de justifier la position peu reluisante de l’Algérie dans le classement de la Banque mondiale, Abdeslam Bouchouareb a évoqué tout récemment, le facteur lié au timing en indiquant : «Il est important de clarifier que les évaluations dans le cadre du Doing Business de la Banque mondiale se font au mois de mai de chaque année, soit la période avant la finalisation du rapport du comité Doing Business Algérie que nous avons présenté lors de la tripartite de septembre dernier». M. Bouchouareb a insisté sur le fait que «la Banque mondiale prendra en considération le rapport du comité Doing Business Algérie lors des prochaines évaluations, dont celle de mai 2015». C’est pourquoi, a-t-il indiqué «l’amélioration du climat des affaires est un objectif de plus haute importance dont nous prenons toute la mesure et pour lequel nous agissons efficacement». Il a rappelé également que le gouvernement s’est doté d’un comité Doing Business qui réunit le gouvernement, le patronat et le partenaire social pour travailler ensemble à améliorer les conditions d’exercice des affaires en Algérie. «C’est un comité inédit qui se réunit et travaille en permanence et toutes les propositions qui en émanent sont traduites dans des mesures effectives. L’impact réel de ces améliorations ne se ressentira pas en 24 heures, mais les retours que nous en avons sont rassurants», a-t-il ajouté. À cet effet, il avait tenu à rappeler le dernier classement du World Economic Forum sur la compétitivité qui donne à l’Algérie la plus importante évolution avec 29 places gagnées en une année. Sur le terrain, le ministre a soutenu mordicus que «les choses bougent beaucoup». Notons, enfin,  que la cérémonie de signature de cet accord entre l’Algérie et la Banque mondiale s’est déroulée en présence de représentants de l’UGTA et des organisations patronales ainsi que des membres du Comité dédié à l’amélioration de l’environnement des affaires (Doing Business).

Ferhat Zafane

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