La commune d’Ath Sidi Brahim, située dans la wilaya de Bordj Bou-Arreridj, n’est pas logée à la meilleure enseigne en termes de développement.
Beaucoup d’insuffisances et autres carences sont constatées dans tous les domaines, que ce soit dans l’aménagement urbain, l’habitat, la santé publique, la jeunesse, etc. A commencer par cette pénurie d’eau potable qui perdure depuis des années. L’alimentation des foyers en eau potable est soumise à un rationnement drastique, à cause de l’insuffisance des forages et des réservoirs d’eau. L’assainissement est également l’autre point noir dans cette municipalité où plusieurs villages, comme Tizi Kachouchène, qui se trouve limitrophe à la wilaya de Bouira, en souffrent depuis des décennies. L’insuffisance constatée dans le réseau de l’assainissement a contraint les habitants à aménager des fosses septiques avec tout ce que cela pourrait induire sur leur santé. Le gaz de ville brille aussi par son absence dans les villages reculés. Et c’est la bonbonne de gaz butane qui «vient» au secours des habitants, quand celle-ci est disponible. «En hiver, elle devient une denrée rare et peut atteindre aisément les 400 DA, cela sans compter les frais du transport !», nous dit un habitant de cette localité. Le transport de voyageurs, l’inexistence de l’Internet, l’état délabré des routes qui mènent vers le chef-lieu et les différents villages, l’absence des médecins au niveaux de ces quelques salles de soin que compte cette commune sont autant de problèmes qui rendent la vie compliquée à ces quelques 8000 habitants qui peuplent la commune déshéritée d’Ath Sidi Brahim.
Y. S.