Des Syriennes écument les villages

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Des Syriennes, étant arrivées dans la région il y a quelques mois, commencent à agacer sérieusement les citoyens, notamment ceux des villages reculés où elles commencent à s’aventurer malgré tous les dangers qui les guettent.

Ces femmes reconnaissables à leurs tenues vestimentaires noires et leur accent, dont la plupart ne dépassant guerre la quarantaine, se sont, au début, manifestées dans les grands centres urbains pour s’adonner à la mendicité avant de s’enhardir et aller écumer les villages, même les plus reculés en haute montagne, comme c’est le cas à Ath Illiten dans la commune de Saharidj. En effet, des citoyens de ce village nous ont contactés par téléphone dans la nuit de mercredi dernier aux environs de 21h pour nous faire part de la présence de deux Syriennes qui circulent à l’intérieur du village et qui ne semblent pas du tout inquiétées par les ténèbres. Nos interlocuteurs, qui désapprouvent leur présence en pleine nuit dans leur village, s’inquiètent et craignent pour leur sécurité d’autant plus qu’aucun des villageois ne veut prendre la responsabilité d’héberger ces femmes encore jeunes et étrangères de surcroît. La présence d’autres jeunes Syriennes aux alentours de la place publique et la mosquée en pleine nuit est aussi remarquée depuis quelques semaines au chef-lieu de la commune de Saharidj. Des citoyens, qui s’intéressent de près à cette présence insolite, affirment qu’elles arrivent à bord de véhicules légers, lesquels reviennent les récupérer tard dans la nuit. C’est à croire qu’elles sont récupérées par les anciens réseaux qui exploitaient les mendiantes et qui versaient aussi dans la prostitution. A M’Chedallah, d’autres jeunes femmes de la même nationalité se mettent en plein milieu de la chaussée sur la RN15, au niveau du tronçon entre le carrefour d’Oughazi et la ville de Raffour, avec des bébés enfouis dans des poussettes. Elles prennent ainsi avec leurs nourrissons des risques insensés en s’exposant au trafic important sur cet axe routier qui dessert les ports et aéroports de Béjaïa, d’autant plus que la plupart des véhicules y traversant sont des camions semi-remorques et châssis longs, cela sans évoquer les gaz toxiques émanant des pots d’échappement de ces véhicules, et ce, pour ramasser quelques pièces. Des cas similaires sont remarqués aussi en pleine chaussée au niveau de la RN5 à Ighrem, le carrefour d’Ahnif ou à la sortie d’El Adjiba, et sur lesquels doivent se pencher les organismes étatiques concernés d’autant plus que ces femmes et leurs enfants, qui errent de jour comme de nuit à travers toutes les agglomérations de la région, sont exposés aussi aux affres climatiques avec l’arrivée des vagues de froid de l’hiver.

Oulaid Soualah

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