Les habitants de Larbaâ crient leur soif

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Des dizaines d’habitants de la localité Larbaâ, dans la commune de Toudja, ont fermé hier, le siège de leur APC pour réclamer une meilleure distribution d’eau potable vers les foyers. Cela fait plusieurs mois que l’eau n’a pas coulé des robinets au niveau de cette localité qui compte quelque cinq cent familles, affirment ces protestataires, en dénonçant, au passage, une mauvaise gestion des ressources hydriques par les services de la municipalité. «Nous souffrons cruellement de la pénurie d’eau potable. Cela fait cinq mois que nous sommes privés d’eau, alors que notre commune regorge de sources hydriques qui coulent à flot dans la nature», a indiqué l’un des habitants de Larbaâ. Si la commune de Toudja, sise à 20 Kms de la ville de Béjaïa, est connue pour ses sources d’eau naturelles et intarissables, sa population a paradoxalement soif, faute de réseaux des eaux potables (AEP) et de châteaux d’eau, permettant d’approvisionner régulièrement l’ensemble des habitants de Toudja. De leur part, les autorités municipales de Toudja imputent cette crise aux vendeurs d’eau par camion-citerne. Ces derniers sont accusés «de siphonner l’eau des réservoirs, destinée à la population, pour la vendre illégalement par citerne tractable à travers les villages des communes limitrophes». Notons, par ailleurs, que la distribution de l’eau potable dans la commune de Toudja est gérée par les services de l’APC, qui ne compte qu’un plombier ! La population locale, qui ne paye pas l’eau consommée, refuse à ce que cette gestion soit confiée à l’Algérienne des eaux.

Boualem Slimani 

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