L’Algérie re-nationalise le complexe d’El Hadjar

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Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a présidé hier, au siège de son département ministériel une cérémonie qui fera date dans l’histoire de la sidérurgie nationale, laquelle consiste en la réappropriation du complexe d’El Hadjar, détenu jusque-là à  hauteur de 70% par Arcelor Mittal et à 30% par l’État algérien. En effet, selon un communiqué parvenu à notre rédaction, un nouveau pacte de partenariat est, depuis hier, en vigueur suite à la dernière rencontre qui a eu lieu entre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le PDG de la firme mondiale Lakshmi Mittal et dont l’objet était d’arriver, conjointement à renforcer la production du complexe sidérurgique d’El Hadjar. C’est ainsi que ce qui était le fleuron de la sidérurgie du pays est de retour dans le giron de l’Etat algérien après avoir connu des péripéties et des épisodes de grèves qui ont engendré une baisse de la production et des luttes infinies entre le syndicat et la direction. Aujourd’hui, il est loisible de considérer qu’à la faveur de la signature de ce nouveau pacte de partenariat, l’Etat algérien est de nouveau, le propriétaire majoritaire de ce complexe sidérurgique. Le nouveau pacte d’actionnaires, transférant la majorité (51%) du capital social d’Arcelor Mittal Tébessa (AMT) à la partie algérienne constituée de Ferphos (30% des parts) et Sider (21%), s’inscrit, selon le ministre du secteur de l’Industrie et des mines, dans le cadre d’une stratégie globale de gestion et d’exploitation du patrimoine minier national. Par ailleurs, il faut mettre en exergue le fait que le transfert de la majorité de l’actionnariat d’El Hadjar ouvre, de fait, la voie à la modernisation du complexe dont l’un des deux hauts fourneaux est à nouveau opérationnel». Hormis cette nouvelle acquisition au profit de l’Etat algérien, Abdeslam Bouchouareb a également procédé lors de la même cérémonie, à la signature de deux conventions de crédit : l’une portant sur l’investissement d’un montant de 600 millions de dollars et l’autre sur l’exploitation pour le financement du besoin en fonds de roulement pour un montant de 355 millions de dollars, entre la BEA et Arcelor Mittal Algérie. Ce qui permettra de se doter de moyens financiers à même d’aller vite dans la modernisation et le développement du complexe d’El-Hadjar. Ainsi, la renaissance de ce complexe sidérurgique, qui a fait la fierté du pays, devient inéluctable pour faire face à la demande grandissante du marché national en produits sidérurgiques.

Ferhat Zafane

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