Oued D'Hous, un danger pour la santé publique

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« Nous souffrons même si nous sommes à la fin de l’automne. Pourtant, il fait frais, mais il est toujours impossible d’ouvrir les fenêtres. Si ce ne sont pas les moustiques, ce sont des odeurs nauséabondes », fulminera cet habitant à proximité de l’Oued D’Hous, où sont rejetés toutes les eaux usées de la ville. Les habitants de cette zone agricole souffrent énormément de ces rejets. Certains d’entre eux ont même rapporté à la coordination des comités de villages de la commune que des cas de leishmaniose cutanée y ont été enregistrés.  » Nous avons reçu des déclarations de cinq cas », nous avait confié un membre de ladite coordination. D’ailleurs, parmi tous les points soulevés lors de la visite du wali dans cette daïra, cette revendication a occupé quand même une place importante. Aux dernières nouvelles, nous avons appris qu’une étude a été déjà faite et réglée par l’APC pour l’inscription d’un tel projet.  » Même si, pour le moment, ce n’est pas encore possible, toutefois, que les services concernés trouvent une solution à cette situation qui nous envenime la vie! », s’exclamera un membre du comité de village. Dans ce sens, de nombreux écrits ont émané de ce comité mais ils sont restés sans suite. Le souhait de tous les habitants de D’Hous est que ce projet soit concrétisé dans leur village afin qu’ils puissent, un jour, respirer de l’air pur. A cela, il faudra ajouter que des rongeurs pullulent le long de cette rivière à telle enseigne qu’au niveau de l’école primaire de Sanana-bas, pour ne citer que celle-ci, ils s’invitent dans tous les espaces.  » Nous avons signalé cette situation à l’APC, mais en vain. On se contente de nous donner des détergents… Nous souhaitons qu’une campagne de dératisation soit entreprise à ce niveau afin d’éliminer tous ces rats qui rodent dans les alentours », s’insurgera un autre membre du comité de village. En plus de tous ces désagréments, l’Oued est pollué et même le risque de contaminer l’eau des puits situés à ses abords n’est pas à écarter. C’est la santé publique qui est menacée. Que tous ceux qui sont concernés réagissent avant que cela ne soit trop tard!

Amar Ouramdane

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