De nos jours, à Larbâa Nath Irathen, squatter un bien public ou d’état, est devenu monnaie courante. L’ancien dortoir et réfectoire du CEM garçons Abdiche M’hedi et l’ancienne école Houcini Chabha, sont transformés en appartements, par de nombreuses familles, en mal de logements. En effet, après le séisme, de 2003, qui a secoué fortement notre pays, beaucoup de famille se sont retrouvées dans la rue, sans domicile. Alors dans l’urgence et dans le souci de reloger ces familles sinistrées, les responsables de cette époque ont relogé temporairement, dans ces lieux dits, ces familles, le temps de trouver une autre solution. Un ancien responsable, au courant de cette affaire, que nous avons pu approcher, nous dira : «Au départ, il n’y avait même pas une dizaine de familles qui sont relogées dans ces deux principaux lieux. C’était une solution d’urgence, et comme notre localité manque d’infrastructures pour ce genre de chose, nous avons dans l’urgence, opté de les reloger au CEM Abdiche.» Et d’ajouter : «Mais il faut préciser que la plupart de ces familles ont bénéficié d’un logement. Aussitôt que ces familles ont déménagé d’autres ont pris leurs places, en squattant les lieux. Ca devient un circuit vicieux, dès que nous relogeons une famille, d’autres prennent leurs places. Voulant savoir si réellement les familles qui étaient vraiment touchées par le séisme ont pu être relogées, comme cet ancien responsable nous l’a confirmé nous nous sommes rapprochés de certains membres d’une famille qui occupe le lieu en question. Ils nous ont affirmé qu’ils n’avaient bénéficié d’aucune aide, jusqu’à ce jour. Et depuis, ils attendent toujours pendant que leurs problèmes grandissent à mesure que la famille devient nombreuse. Effectivement, en l’espaces de quelques années seulement, le nombre de familles dans ces deux CEM a doublé voire quadruplé. Et l’APC, ne sait plus où donner de la tête devant cet épineux problème. Le perdant dans cette histoire est le CEM Abdiche, qui se trouve amputé de ses locaux et de son espace. Le personnel de l’établissement est contraint de travailler dans les sous-sols, du fait que ces squatteurs occupent tous les étages. Ce qui rend la mission des fonctinnaires très ardue. Enfin, en attendant qu’une solution soit trouvée, le CEM en question continue de souffrir. La population, de son côté souhaite voir une intervention urgente des autorités locales.
Youcef Ziad