Au deuxième jour de leur mouvement de grève, les praticiens de la santé publique ont organisé, dans la matinée d’hier, un sit-in à l’intérieur du Centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha, à Alger.
«Ils étaient près de 400 médecins qui ont pris part à ce sit-in. On est très content du bon déroulement de ce rassemblement ainsi que de la deuxième journée de grève», a affirmé hier, Lyes Merabet, président du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). En faisant état d’un rassemblement national qui aura lieu, le 10 du mois courant, devant le siège du ministère de la Santé de la population et de la réforme hospitalière, l’interlocuteur n’a pas manqué de souligner que les portes de dialogue avec la tutelle sont toujours fermées. «Jusqu’à présent, on n’a pas été invité à une réunion avec la tutelle», a lancé M. Merabet. En effet, le syndicat a précisé que le plan d’action décidé dans le cadre de la protestation «est toujours en vigueur et ce jusqu’à la prise en charge effective de nos revendications justes et légitimes», a assuré le SNSPS dans un communiqué. Ladite organisation syndicale a tenu à dénoncer l’attitude «provocante» du département de la tutelle qui, «au lieu d’appeler à des réunions de conciliation prévues par la réglementation en situation de conflit, tente d’imposer aux adhérents des syndicats maison et d’autres porte-voix d’occasion nullement représentants du corps des praticiens médicaux de santé publique », s’est indigné la même source, qui a appelé l’ensemble des adhérents à assurer le service minimum dans les établissements de santé publique. Il est utile de rappeler que les praticiens de la santé publique revendiquent l’alignement des diplômes en doctorat en médecines dentaire et ceux de pharmacie, et l’accès au grade principal avec effet rétroactif. Ils réclament également l’amendement du statut particulier conformément à un accord datant de 2011, et l’octroi de la prime de contagion au profit des praticiens à disposition de l’enseignement supérieur.
Samira Saïdj