A l’heure où les demandes de logements s’accumulent au niveau des administrations de la commune et de la daïra de Aïn El Hammam, un chantier de construction de logements sociaux est à l’arrêt, depuis maintenant près d’une année.
Implanté au quartier «Sidi Ali Ouyahia», à la sortie Est de la ville, le chantier des 47/60 logements socio locatifs (LSL), tarde à voir le jour. L’entreprise chargée de leur réalisation a quitté les lieux avec tout son matériel, sans espoir de retour car il semblerait que « le marché soit résilié » nous dit une source proche de l’entreprise. Pourtant, lors de notre dernier passage sur ces lieux en état d’abandon, nous avons constaté que les carcasses des bâtiments avaient pris forme. Le chantier avait déjà enregistré auparavant, un retard de plusieurs mois, puisque les appartements qui devaient être livrés au mois d’avril dernier, sont toujours en chantier. Pour le moment, les lieux sont abandonnés et rien n’indique qu’il pourrait y avoir une reprise des travaux dans les jours ou les mois à venir. Des herbes folles poussent sur les tas de sable et de gravats qui jonchent le sol, avant que le béton qui a coûté des centaines de millions ne soit détérioré. Ce qui désole les mal logés qui ont placé leurs espoirs dans ce chantier. De nombreux nécessiteux qui ne peuvent prétendre à l’aide de l’état à l’habitat rural, ne peuvent voir une issue à leur problème que dans le cadre de la construction de logements sociaux. Ce projet dont l’aboutissement ne cesse de traîner en longueur avait été inscrit dans l’urgence dans le but de recaser les locataires des bâtiments du centre ville, détruits, suite au mouvement de terrain qui avait affecté Ain El Hammam-ville, il y a quelques années. Relogés provisoirement à la nouvelle ville d’Ait Yahia, une commune limitrophe, ils demeurent dans l’attente d’un éventuel retour qui, malheureusement, n’est pas près de se dessiner. «C’est du provisoire qui a trop duré» nous confient certains d’entre eux, loin d’être satisfaits de leurs conditions d’habitation. Ce retard qui ne semble affecté que les demandeurs de logements, ne va pas sans avoir d’autres répercussions puisqu’il pénalise davantage, des citoyens d’Ait Yahia qui attendent que les sinistrés de l’ex Michelet libèrent ces appartements qui leur étaient destinés, à l’origine. Mais à ce rythme, le temps leur paraîtra très long, en attendant une hypothétique distribution de logements.
A.O.T.