Plusieurs éleveurs des villages Ivelvaren, Imesdhurar et Ath Hammad qui se sont regroupés avant-hier mardi, devant le siège de l’APC de Saharidj, suite à un nouveau «carnage» perpétré par une meute de chiens sauvages sur le cheptel bovin au niveau des pâturages collectifs de ces trois villages en haute montagne, ne décolèrent pas et menacent de passer à des actions de rue.
Ces éleveurs en colère, rencontrés, font part de 03 vaches dévorées par ces chiens sauvages à Ivelvaren, une autre à Imesdhurar et un veau à Ath Hammad. Ce dernier a été sauvé in extremis par le propriétaire qui a failli lui-même passer sous les crocs de cette meute affamée, la pauvre bête s’en est sortie avec de graves blessures profondes partout sur le corps. La colère de ces éleveurs s’explique du fait que la même meute s’est attaquée l’année passée aux même troupeaux de bovins et a dévoré 05 vaches adultes et blessant l’un des éleveurs qui a essayé de les éloigner, suite à quoi une soi-disant campagne d’abattage de chiens errants a été organisée par le bureau d’hygiène de la commune laquelle campagne a apparemment épargné cette meute de chiens sauvages dont le nombre a multiplié pour atteindre à l’heure actuelle une trentaine d’individus qui sillonnent les pâturages collectifs à la recherche de proies faciles que sont les vaches pleines qui ne peuvent ni fuir ni se défendre ou les veaux. Ces éleveurs affirment que ces chiens sauvages d’une imposante et impressionnante stature se seraient croisés avec des chacals et qu’ils ne sont nullement impressionnés par la présence humaine. En plus d’être extrêmement agressifs, ils constituent même un sérieux danger pour les citoyens qui s’aventurent en haute montagne. Le vétérinaire appelé au chevet du veau que le propriétaire a ramené devant le siège de l’APC pour convaincre les autorités du bien fondé de leur requête a décidé d’isoler la pauvre bête grelottante de fièvre qui avait des lambeaux de chaire arrachés en diverses parties du corps. Le docteur Rezouani a décidé de la mise en quarantaine de la bête blessée du fait que les chiens qui l’ont agressée peuvent véhiculer le virus de la rage, d’autant plus que deux cas de rage ont été dépistés sur une chèvre et un chien domestique dans la commune voisine d’Ahnif la semaine écoulée. Notons pour conclure avec ce cas inquiétant que le maire et le responsable des services de sécurité présents sur les lieux du regroupement des éleveurs ont promis de faire rapidement le nécessaire pour neutraliser ces chiens qui sèment la panique parmi les éleveurs, ce qui fera baisser d’un cran la colère des protestataires qui affirment que ces bêtes sauvages se regroupent chaque soir à proximité du chantier de la nouvelle centrale électrique d’Ath Hamad avant de partir à la chasse, par conséquent facile à cerner et à éliminer.
Oulaid Soualah