La culture de la figue est à l’honneur dans la wilaya de Béjaïa à l’occasion des premières journées techniques sur la figue, qui se tiennent du 02 au 04 décembre à la Maison de la culture Taos Amrouche. En tout, 90 exposants, issus de plusieurs communes de la wilaya, sont venus exposer et vendre leurs produits au large public. Cet évènement, organisé par l’association de wilaya des figuiculteurs en collaboration avec la Chambre de l’agriculture et les services de la DSA, a été inauguré officiellement par le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, en présence des responsables locaux du secteur de l’agriculture. En marge de l’exposition des produits du terroir, notamment la figue sèche, le miel et l’huile d’olive, plusieurs conférences sont programmées durant cet évènement, unique en son genre en Algérie. «C’est pour la première fois qu’un tel évènement soit organisé en Algérie. Notre but principal à travers cette manifestation est de réclamer la labellisation du produit de la figue sèche. Nous avons invité plusieurs conférenciers du pays pour nous parler de l’état des lieux de la filière figuicole en Algérie et proposer des moyens pour sa valorisation. Aussi, il y aura deux Français et une Italienne qui animeront des conférences pour partager l’expérience de leur pays dans la labellisation des produits du terroir», nous a indiqué M. Bekkouche Omar, membre actif de l’association des figuiculteurs de Béjaïa. Pour un exposant de la figue sèche de Béni Maouche, les grands problèmes dont souffre cette filière sont le manque de la main-d’œuvre et de moyens matériels. «Peu de jeunes s’intéressent à cette filière. Il y a vraiment un manque de main-d’œuvre. Aussi, il faut que l’Etat encourage la création de coopérative pour valoriser le développement de la production de la figue sèche», a insisté M. Hadj Rabah, retraité (TS en Santé), de Béni Maouche. Ce dernier a choisi d’investir dans la figuicole «pour garder l’héritage des anciens». Par ailleurs, l’ANGEM de Béjaïa organise, au même endroit, une exposition régionale sur les différentes formules de financements de projets au profit des personnes handicapées. Des attestations ont été offertes par le wali de Béjaïa aux bénéficiaires de crédits dans le cadre des dispositifs ANGEM et ANSEJ.
Boualem Slimani