Des peines de 02 mois à 02 ans de prison ferme retenues

Partager

Le verdict des 32 jeunes émeutiers de Haizer a été rendu public dans l’après-midi du jeudi dernier. Ainsi, le tribunal correctionnel près la cour de justice de Bouira a condamné par contumace, à 02 ans de prison ferme assortis d’une amende de 50,000 DA à l’encontre de 05 jeunes. Deux mois de prison ferme suivis d’une amende de 20,000 DA contre 07 autres jeunes. Le tribunal a également prononcé des peines allant de 02 à 06 mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 20,000 DA à l’encontre de 18 autres jeunes. Un seul acquittement a été prononcé à l’issue de ce procès. Rappelons que ce procès a concerné les jeunes qui ont pris part aux émeutes qui ont secoué la ville de Haizer, le jour des élections présidentielles du 17 avril dernier. Des émeutes qui se sont soldées par plusieurs arrestations et des dizaines de blessés du côté des forces de l’ordre et des manifestants. Lors de leur procès, qui s’est déroulé au début du mois dernier, le procureur de la République a requis une peine d’une année de prison et 20 000 DA d’amende pour chacun des 32 mis en cause. Le président de l’audience a pris le temps d’écouter les prévenus qui ont réfuté en bloc les charges retenues contre eux et clamé leur innocence. Ils ont expliqué tour à tour, les circonstances dans lesquelles ils ont été arrêtés, jurant qu’ils n’étaient nullement impliqués dans ces troubles. «J’ai été arrêté devant la porte de ma maison», «on m’a interpellé devant mon magasin», «j’étais assis dans mon quartier loin des affrontements lorsque des policiers m’ont demandé de les suivre», «je n’ai rien fait», «j’ai été arrêté par erreur», répondaient les mis en cause à la plupart des questions qui leur étaient posées par la juge et le procureur. «Vous êtes donc tous innocents. Personne parmi vous n’a participé à ces événements, n’a jeté des pierres ni saccagé ou brûlé des maisons ou magasins», lance à leur endroit, placide, le président de l’audience. Les avocats de la défense ont battu en brèche les arguments du parquet et mis en relief, l’un après l’autre, «l’absence de preuves tangibles et suffisantes impliquant leurs mandants dans les dernières violences qu’a connues la ville». D’après les déclarations des avocats de la défense, une réunion avec les familles des détenus sera organisée cette semaine, et ce, afin «d’évaluer les jugements prononcés à l’encontre des 32 détenus et d’étudier les possibilités de recours».

O.K

Partager