Le désormais ex-vice-P/APC de Tizi N’Tléta et ex-président de la commission technique, élu sur la liste du RCD, a claqué la porte de l’exécutif pour ne pas cautionner les dérives du P/APC issu de la même formation politique, à en croire ses propres dires. «J’ai tenu à rester le plus longtemps possible au sein de l’exécutif. Deux de mes collègues vice-présidents ont eu déjà à claquer la porte, d’autres élus aussi. Je me suis dit qu’à force d’interpeller le maire, il finira par nous écouter. Hélas, ce n’est pas le cas. Donc, je n’avais guère le choix. Il fallait démissionner aussi pour ne pas cautionner les dérives de notre P/APC», dira-t-il. Et d’ajouter : «la gestion archaïque, unilatérale et dictatoriale du P/APC a dépassé toute les prévisions. Nous l’avons interpellé à maintes reprises mais il n’en fait qu’à sa tête et continue de gérer sans consultation des membres de l’exécutif, ni ceux de l’assemblée. C’est un homme qui ne veut pas changer, alors il faut s’en démarquer». Et de préciser : «Nous avions pourtant une majorité absolue mais au fil du temps, ils se retrouvent à cinq. Et depuis septembre 2016, notre APC fonctionne sans exécutif et sans commissions hormis la commission sociale qui ne s’occupe que des dossiers de l’AFS». Concernant sa démission de la présidence de la commission technique, M. Cherifi dira : «J’étais, en effet, président de la commission technique et j’ai dû démissionner suite aux disfonctionnements, le retard et le manque de prise en charge des doléances des citoyens. Les gens nous interpellent car ils ne bénéficient d’aucun projet pour leurs villages, et le peu réalisé est malheureusement mal fait». L’élu et son groupe reprochent également au maire : «En 2014, nous avons même affiché une déclaration où en tant que vice-présidents et élus à l’APC avons dénoncé le non-respect de la réglementation concernant les recrutements et nous avons accepté de faire encore partie de l’exécutif pour ne pas bloquer l’APC. Hélas, le P/APC poursuit sa stratégie de gestion archaïque et unilatérale. Pire encore, il a versé dans l’insulte, l’invective et le dénigrement des élus. Les écarts de langage y sont devenus légion, mon éducation ne me permet pas de les prononcer». Le représentant du groupe de l’opposition déplorera aussi : «Nous avons même saisi notre tutelle politique mais rien n’a été fait. Un maire RCD qui organise une réception à Amar Ghoul, ce n’est pas normal ! Nous avons réclamé le bilan de l’exercice annuel comme le stipule le règlement de notre parti, mais le maire n’a rien voulu entendre. Les projets sont en souffrance et non lancés. À titre illustratif, le revêtement du chemin Alma Nslah retenu depuis 2014 dans le cadre des PSD n’est pas lancé à ce jour, le chemin communal reliant le chef-lieu au village Cheurfa qui s’est mobilisé pour nous donner une majorité absolue est en dégradation avancée depuis plus de deux ans. Tous les travaux souterrains sont achevés. Qu’attend-il pour passer aux choses sérieuses ? Pour toutes ces raisons, nous avons jugé utile de démissionner et de faire barrage à cette gestion de l’âge de la pierre taillée. Nous ne demandons rien qu’une gestion transparente. Nous exigeons un bilan détaillé de tout ce qui se rapporte à la gestion de notre commune. Si le maire s’entête, il n’a qu’à assumer devant la population qui l’a élu en 2012».
H.T.