… Exposition et conférence au menu à Iferhounène…

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En l’absence d’associations en charge des handicapés dans la région, c’est au Centre de formation professionnelle d’Iferhounène, un chef-lieu de daïra, situé à cinquante kilomètres de Tizi Ouzou, qu’est revenu l’honneur de célébrer, avant-hier, jeudi, la journée mondiale du handicapé. Près d’une centaine de personnes entre élèves du centre, enseignants, handicapés et leurs parents étaient venus assister aux festivités organisées à cette occasion. Même si la manifestation n’a duré qu’une seule journée, elle aura eu le mérite de cerner les problèmes des handicapés, lesquels ont témoigné de leurs souffrances et leur combats quotidiens. «Les personnes souffrant d’handicap ont besoin qu’on s’y intéresse chaque jour, tout au long de l’année et non un jour par an», souligne avec pertinence un parent d’handicapé. Ainsi, aux côtés de l’exposition murale où l’on pouvait voir des images de handicapés, à la limite du supportable, des objets réalisés à la main étaient étalés sur des tables. C’est ainsi que nous apprenons que ces belles couettes et tous ces objets de literie ou de décoration sont l’œuvre de Mme Ouardja Naïma, handicapée moteur et chanteuse, originaire de la région. D’autres femmes de la région n’ont, malheureusement, pas répondu à l’invitation pour des raisons propres et n’ont pu, de ce fait, présenter le produit de leurs mains. Durant la matinée, une conférence sur le thème du jour a été animée par un médecin spécialiste de la médecine du travail. Le conférencier s’est étalé sur plusieurs volets concernant les personnes en situation d’handicap. Il a, par ailleurs, défini le handicap dans une longue allocution. Il parlera alors du «handicap physique», comprenant les maladies musculaires, les amputations et toutes les maladies qui empêchent la personne de vivre normalement. Il évoque également le «handicap mental» dont on parle peu et qui comprend les maladies psychiatriques et congénitales (autisme). Le médecin passe, ensuite, aux multiples causes de l’handicap, citant les accidents, les mariages consanguins, les maladies congénitales, le diabète de la mère et autres, avant de s’attarder sur la prévention qui doit être de mise à tout instant. Les accidents domestiques  (eau bouillante, électrocution) qui affectent souvent des enfants, ou de travail qui demandent «une prise en charge sociale lourde», avec les coûts directs (frais de soins, etc.), ou les coûts indirects (baisse de la productivité d’un ouvrier handicapé) sont autant de conséquences qui induisent des souffrances au malade et à son entourage. Le film «our kath agma inetedh» de Ahcene Ait Sai, dont le rôle principal est campé parChallane Tahar, un handicapé a été projeté durant l’après midi. Un débat auquel ont pris part les présents a clôturé cette journée qui, nous l’espérons, attirera l’attention de ceux qui peuvent se pencher sur les problèmes que vit cette frange de la population.

A.O.T.

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