Depuis des mois déjà un décor de sécheresse s‘est installé dans la région, en ne présageant rien de bon. Néanmoins, après les dernières pluies, l’optimisme des citoyens de voir s’éloigner la sécheresse s’est renforcé. Les sols se trouvent gorgés d’eau, et les champs plantés d’oliviers ont eu une bonne part de pluviométrie, d’autant plus que la cueillettes des olives est déjà entamée. Cependant, ce qui a attiré aussi notre attention, c’est l’entrée en crue de l’oued Sahel, qui traverse la commune de Chorfa, avec des défluviations qui ont fait «ressusciter» ce cours d’eau, demeuré durant plusieurs mois sans aucune activité ! Toutefois, jamais de mémoire, cette rivière n’était restée aussi longtemps sans que l’eau ne coule dans son lit. «D’habitude, l’oued Sahel connaît des crues à chaque début d’automne. Ces dernières années, son débit a chuté drastiquement. Vous imaginez, ce n’est qu’à moins de trois semaines du début de la saison hivernale que le Sahel est entré en crue !» nous dit un citoyen de Chorfa. Comme nous l’avons constaté ce cours d’eau recouvre enfin sa «santé» du moment que le courant de ses ondes arrive à charrier et à «nettoyer» le lit de ces amas et monticules d’ordures ménagères qui s’y entassent en tonnes journellement. La rivière fait ainsi sa toilette, mais malheureusement le temps d’une crue seulement, car après la décrue, les fatras de déchets reviendront indubitablement joncher les berges et le lit dans un éternel recommencement! Le réveil du Sahel contribue, également, à apporter l’alluvion nécessaire à l’environnement, en ce sens que cette couche faite de sable, de pierres et de boue contribue grandement à protéger la nappe phréatique de la pollution avec les matières toxiques qui proviennent des déchets.
Y.Samir