C’est la monotonie dans la ville de M’Chedallah. Les jours se suivent et se ressemblent, sans qu’aucune activité culturelle ne vienne rompre cette lassitude et cette atmosphère lourde que reflète cette agglomération qui compte plus de 10 000 habitants. Ainsi, hormis quelques rares manifestations célébrant des journées phares de notre histoire, le reste du temps, M’Chedallah sombre dans la léthargie et n’enregistre aucune activité culturelle. Bien que les établissements culturels existent, comme le centre culturel, la maison de jeunes, le théâtre et la bibliothèque communale, il n’en demeure pas moins qu’ils restent « muets » la plupart du temps. Pire encore, ces structures sont désertées par les jeunes de la région pour la simple raison qu’elles n’offrent pas vraiment les prestations escomptées par la masse juvénile, avide et assoiffée de nouveautés, de spectacles et d’animations culturelles. Mais force est de constater que cela manque terriblement dans cette ville. « Franchement, avec tous ces établissements culturels mis à notre disposition et qui manquent terriblement en moyens pédagogiques et de loisirs, il n’y pas de quoi jubiler. Tenez, par exemple le théâtre communal qui demeure la plupart du temps fermé et qui n’ouvre, comble de l’aberration, que pendant la campagne électorale et les journées nationales. On n’enregistre aucune activité comme la présentation de pièces théâtrales, où les jeunes pourraient passer de bons moments et se cultiver ! » constate amèrement un jeune de la ville. Pour leur part, les associations culturelles au niveau de cette agglomération sont restées, étrangement, en hibernation, en ne se manifestant qu’en de rares occasions. Certes, il y a ce manque terrible de subventions, mais cela ne doit pas les empêcher de faire des activités, à la mesure de leur moyens, en direction des jeunes, pour alléger un tant soit peu, cette atmosphère lourde et surtout de tenter de combler ce désert culturel qui « avance » inexorablement !
Y.Samir