La grève de deux jours à partir d’hier lundi, décrétée par le Cnapest élargi, a été majoritairement suivie par les lycées de Boumerdès. Le représentant local du syndicat, M. Salhi, annonçant un taux de 85% d’adhésion au débrayage, a tenu à préciser que : « Sur les 45 établissements secondaires de la wilaya, au moins 43 ont répondu à notre appel ». Et cela pouvait se vérifier aisément, ce mardi, puisque les élèves de plusieurs établissements ont été contraints de rentrer chez eux. « Les professeurs n’ayant pas rejoint les classes, les élèves ont été renvoyés chez eux, à l’exception de ceux ayant cours avec certains enseignants vacataires ou stagiaires », expliquera un adjoint de l’éducation dans un lycée de Boudouaou. Se réjouissant de l’impact de leur action, des membres du syndicat préciseront que cette grève s’est étendue, dans ce centre urbain, aux collèges et à une bonne partie des écoles primaires. Le même constat a été établi, à quelques nuances près, dans la ville côtière de Dellys. Là le taux de suivi du débrayage variait, hier en début d’après-midi, entre 90 et 95 % dans les lycées et entre 50 et 60% dans les cycles moyen et primaire. Au chef-lieu de la wilaya, les trois lycées en plus de celui d’El Kerma étaient également paralysés. Lors de l’AG du bureau du Cnapest, prévue aujourd’hui dans l’un des lycées du centre-ville de l’ex- Rocher Noir, parallèlement aux réunions attendues dans tous les établissements à l’arrêt, les responsables locaux de cette organisation syndicale donneront des éclaircissements, a-t-on indiqué sur les revendications à faire valoir auprès de la tutelle. L’on réclame surtout la requalification des enseignants dits en voie d’extension, l’organisation des concours de promotion des enseignants, la médecine du travail pour le personnel et les travailleurs de l’éducation, une clarification sur l’avancement des enseignants et l’amélioration des conditions socioprofessionnelles.
Salim Haddou